Créer une surenchère…
Encore cinq semaines avant la date limite des transactions. Alors, si on s’attardait aux projections quant au classement final des équipes, si la tendance se maintient (voir le tableau en page 57).
Des projections intéressantes parce qu’elles piquent assurément la curiosité des directeurs généraux qui s’afficheront comme « vendeurs ». Ils peuvent identifier rapidement leurs homologues qui tenteront désespérément d’ajouter les effectifs nécessaires pour déjouer les projections et se faufiler dans les séries éliminatoires.
Pour les deux positions occupées par les équipes repêchées, il y a peu d’écart entre les équipes de la division Centrale et une ou deux formations de la division Pacifique.
Dans l’association de l’est, ce sont toutes les formations de la division Métropolitaine qui seront engagées dans une lutte à finir. Chaque match sera un prélude aux séries.
Dans la division Atlantique, Tampa Bay, Boston et Toronto ont pris une confortable avance et il faudra un revirement spectaculaire pour que ces trois formations soient inquiétées.
√ Ainsi donc, et à la lumière des probabilités, est-ce une occasion pour Marc Bergevin de créer une surenchère ? Parmi les équipes engagées dans le sprint pour une qualification aux séries éliminatoires, nombreuses sont celles qui voudront ajouter du punch à leur attaque. Et évidemment, un joueur comme Max Pacioretty sera convoité. À moins que le directeur général croie que son équipe jouera encore à la mi-avril. À cet égard, le Canadien est à huit points des Penguins, qui occupent le 8e rang de l’association de l’est et il a deux matchs de plus à disputer. Le problème, c’est qu’il y a cinq autres formations entre le Tricolore et les Penguins, dont les Flyers, les Hurricanes et les Islanders.
√ Brendan Gallagher pourrait-il attirer l’attention de quelques formations d’ici la date limite pour modifier les effectifs ? Meilleur franc-tireur du Canadien, il joue avec l’énergie du désespoir à chaque match. Une peste comme on en recherche quand arrive le tournoi printanier. D’autant plus qu’il possède un contrat qui conviendrait à plusieurs formations. Andrew Shaw est un autre candidat qui attire toujours l’attention des formations qui entretiennent de grandes ambitions.
√ La saison dernière, Jonathan Drouin, au moment où le Lightning luttait désespérément pour une participation aux séries éliminatoires, parvenait à étaler son talent. On lui en fournissait l’occasion parce qu’il évoluait à l’aile, une position familière. Le Canadien a fait son acquisition justement pour profiter de la créativité du jeune patineur. On voulait un peu plus de punch en attaque et c’était une bonne décision même si Mikhail Sergachev impressionne à Tampa. Mais l’équation ne fonctionne pas parce qu’on demande à Drouin d’étaler son talent en jouant à une position qu’il n’affectionne pas et qui le rend hésitant quand il s’amène dans la zone ennemie avec la rondelle. Qui plus est, son patron, Marc Bergevin, avoue publiquement que Drouin n’est pas un joueur de centre. Ouf…
√ Jack Johnson a demandé aux décideurs des Blue Jackets de Columbus de l’expédier dans une autre ville. Il a 31 ans, il en est à sa 10e saison dans la Ligue nationale — 7 saisons complètes avec Columbus — et il complète la dernière année de son contrat. À Toronto, certains observateurs croient que Johnson pourrait être un candidat pour évoluer aux côtés de Shea Weber. Peut-être. Mais pourquoi un autre défenseur de plus de 30 ans ? Pourquoi un joueur qui sera sur le marché des patineurs autonomes sans restriction à la fin de la saison ? Et il y a sans doute une bonne raison si John Tortorella a réduit son temps de
jeu à 18 minutes par match.
Ne sont pas inclus dans notre classement des forces, les matchs de dimanche opposant les Red Wings aux Blackhawks, les Flames aux Hurricanes, les Penguins aux Rangers et les Canucks au Wild.
Le classement des forces n’inclut pas les matchs disputés hier soir entre les Stars et les Bruins, les Ducks et l’avalanche, les Sharks et les Kings et bien entendu les Islanders et le Canadien.