LOUISE DESCHÂTELETS
Débat entre l’identitaire versus le multiculturalisme
Même très présent sur la place publique, le débat en titre est un faux débat et il prend trop de place. Les Québécois ont le droit de préserver leur langue, leurs valeurs et leur (notre) culture, comme le font tous les pays du monde. Dans la foulée, j’ajouterais que les ressortissants étrangers n’ont d’autre choix que de respecter nos lois qui sont le reflet de nos valeurs et de notre culture.
Certes, ils ont le droit de parler leur langue maternelle, de pratiquer leur religion et de regarder un match de soccer venant de leur pays dans le confort de leur foyer. Mais cela ne fait pas moins d’eux des citoyens québécois à part entière.
Sauf que les politiciens mesquins qui font peur aux deux groupes et qui les présentent comme menaçants les uns envers les autres dans le cadre de petits calculs bassement politiques me dégoûtent. On n’est pas dupes. On sait que leur but ultime est de s’assurer du vote des Québécois de souche en avivant leurs craintes vis-à-vis l’étranger, et faisant l’inverse avec ce dernier, le flattant aussi dans le sens du poil.
Il faut demander à nos politiciens d’arrêter de créer de faux clivages dans la population de manière à diviser la société québécoise entre les bons d’un côté, et les méchants de l’autre. Il ne faut pas craindre que les croyants de tout acabit fassent reculer les droits des femmes. Nos valeurs et nos institutions sont trop fortes pour cela. D’ailleurs, l’adhésion massive des Québécois d’origine étrangère aux valeurs d’ici nous garantit de l’absence de volonté de recul sur le plan de nos libertés individuelles. Le meilleur exemple que je puis en donner est la nette différence dans le discours des catholiques d’ici versus le discours officiel des évêques et du Vatican. Mais, il faut rester vigilant et dénoncer systématiquement tout intégrisme ou fanatisme contraire à nos valeurs et nos lois. Jaime Escandon
Je partage votre opinion tout en insistant sur la nécessité d’une extrême vigilance de notre part. Quand on pense qu’au pèlerinage de La Mecque le port du niqab est interdit, et que dès la promulgation de la loi 62 sur la neutralité religieuse, une première contestation judiciaire a été déposée en Cour supérieure concernant l’article 10 qui décrète que « … la prestation comme la réception de service de la part de l’état doit être faite à visage découvert », ça prouve qu’il n’y en aura pas de facile.
Comment aider ma petite-fille ?
Je suis soucieuse depuis que j’ai découvert que ma petite-fille a une nature dépressive. Ma fille et son mari ayant élu domicile dans mon quartier, la petite venait dîner à la maison et y revenait faire ses devoirs avant le retour de ses parents le soir.
Proche d’elle, je confirme qu’elle avait toujours été débrouillarde et gaie, jusqu’à la venue de son petit frère, né alors que ses parents ne l’attendaient plus. Elle entrait dans sa treizième année. Comme ce bébé était fragile, ses parents lui ont consacré tout leur temps, exigeant de leur fille qu’elle se montre raisonnable.
Puis la famille a déménagé et j’ai perdu le contact étroit. Rendue à 17 ans maintenant, quand je la vois, je la trouve taciturne. Elle ne se confie plus et se montre détachée de tout. Ça m’inquiète, mais je ne sais pas si je devrais en parler à ses parents, déjà préoccupés par leur garçon. Trouvez-vous que je ne me mêle pas de mes affaires ? Mamie
Eh que oui, vous vous mêlez tout à fait de vos affaires ! Et je vous conseille de continuer à le faire en alertant les parents à propos de leur fille. Le souci que leur cause le petit dernier ne doit pas leur faire occulter la présence de cette enfant qui me semble avoir grandement besoin de leur attention. Restez proche. Elle aura certainement aussi besoin de vous.
louise.deschatelets@quebecormedia.com