Le Journal de Quebec

La motivation n’y était plus pour Alexandre Cloutier

- PIERRE-ALEXANDRE MALTAIS

ALMA | Le député péquiste Alexandre Cloutier a créé toute une surprise hier matin en annonçant, comme plusieurs de ses collègues, qu’il quitterait la politique à la fin de son mandat en octobre prochain.

Celui qui a tenté à deux reprises de prendre la tête du PQ – d’abord contre Pierre Karl Péladeau, puis contre Jean-françois Lisée – a confié lors d’un point de presse tenu hier dans un hôtel d’alma, dans sa circonscri­ption de LacSaint-jean, que sa défaite amère à la chefferie en 2016 ne l’avait pas poussé vers la sortie.

C’est plutôt le manque de motivation envers la chose politique et le désir de se rapprocher des siens qui auront fait pencher la balance.

« Mon départ n’est aucunement lié au leadership de Jean-françois Lisée. […] Pour continuer à exercer cette fonction, ça prend des raisons qui viennent nous chercher au plus profond de nousmêmes. Malheureus­ement, cette motivation qui a toujours été inébranlab­le m’a quitté progressiv­ement récemment », a indiqué le député, qui ne sait toujours pas ce que l’avenir lui réserve au lendemain des prochaines élections.

À l’image d’autres députés péquistes, Alexandre Cloutier a assuré hier qu’il n’avait jamais été question pour lui de tirer sa révérence avant la fin de son mandat.

« J’ai été élu pour quatre ans, pas pour trois ans et demi. Il est hors de question pour moi de quitter un mandat, pour moi, ça se fait jusqu’à la fin. »

Les sondages qui placent le Parti québécois en position précaire n’auraient pas pesé dans la balance du député qui siège à l’assemblée nationale depuis 2007.

« Moi-même, j’ai vécu une course au leadership où j’ai été le premier pas mal jusqu’à la fin ! Six mois en politique, c’est une éternité. »

IL LAISSE LA PORTE OUVERTE

Avocat de formation, Alexandre Cloutier s’est dit ouvert à toutes les propositio­ns qui pourraient lui permettre de continuer à développer sa région.

En fin stratège, il a tout de même laissé la porte ouverte à un retour sur la scène publique, si le contexte est le bon.

« Mes premiers chapitres en politique sont écrits. À 40 ans, je suis incapable d’exclure qu’il n’y en aura pas d’autres », a-t-il laissé entendre.

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