Jean-marc Fournier relance le débat sur le salaire des élus
Le leader parlementaire libéral JeanMarc Fournier souhaite relancer le débat sur le salaire des élus et s’amende après avoir critiqué la CAQ pour avoir fait une proposition semblable.
« Une déclaration de fin de session m’a amené à imputer à la CAQ le désir de hausser le salaire des députés. Comme le reconnaissaient certains de leurs députés, cette hausse salariale ne visait qu’à neutraliser les effets fiscaux d’une décision fédérale. J’aurais dû être plus précis et moins incisif », a-t-il écrit dans une lettre envoyée à tous les députés.
Il revient ainsi sur une sortie effectuée en décembre où il affirmait que « les gens de la CAQ au Bureau de l’assemblée nationale [BAN] étaient d’accord pour augmenter les salaires », et qu’ils avaient, selon lui, « un double langage ».
MODIFICATION FISCALE
Dans les faits, des députés proposaient une hausse de salaire des élus de 5000 $ à 10 000 $ pour compenser la future imposition de leurs allocations de dépenses par le gouvernement fédéral.
Cette attaque avait forcé son collègue libéral François Ouimet, vice-président de l’assemblée nationale et président de la commission des conditions de travail des députés, à tenir un rarissime point de presse pour « rétablir les faits ». L’élu libéral Patrick Huot avait aussi appuyé le projet.
UN COMITÉ INDÉPENDANT
Pour régler ce problème épineux, M. Fournier propose maintenant de « légiférer pour une dernière fois en créant un comité de rémunération indépendant doté de pouvoirs exécutoires ». Ce comité, dont le président serait choisi aux deux tiers des voix à l’assemblée nationale, deviendrait l’unique responsable du salaire des députés.
Il juge que la situation actuelle n’est pas tenable, car « la proposition du BAN reposant sur un processus sollicitant les députés, qui allait entraîner une perception de conflit d’intérêts » l’inquiète. M. Fournier disait pourtant en décembre qu’il n’avait pas l’intention de légiférer.