Lisée amoché
Hier matin, dans Le Journal, je publiais une chronique qui avait pour titre « Lisée porté disparu ». Eh bien, bonne nouvelle : le soldat Lisée a été retrouvé. Moins bonne nouvelle : il est magané, et pas à peu près !
Ouf. On peut dire que la descente aux enfers se poursuit pour le chef péquiste, qui après avoir vu son parti dégringoler dans les sondages à une vitesse vertigineuse, voit maintenant les matelots quitter le navire à un rythme tout aussi fou.
FAUSSES RAISONS
Évidemment, aucun député n’osera remettre en doute publiquement le travail de monsieur Lisée. On évoque plutôt la fatigue, l’éloignement de la famille, les raisons personnelles. À croire qu’ils auraient tout de même levé les feutres si le PQ était bon premier dans les sondages et qu’il y avait lune de miel entre les électeurs et le chef. Foutaise !
Convenons aisément que François Gendron mérite assurément une douce retraite après avoir donné 42 ans de sa vie à servir ses concitoyens. Mais il faut aussi reconnaître que les départs des Cloutier, Léger et Maltais sont lourds de sens et de conséquences.
Le leadership déjà vacillant de Lisée apparaît désormais carrément inexistant. Les troupes restantes sont au neutre et la prochaine élection s’apparente de plus en plus à un plateau d’exécution.
PAS FINI
N’empêche que celles et ceux qui pleurent ou applaudissent déjà une supposée mort du PQ devraient demeurer prudents. Les jeux ne sont pas encore faits et les péquistes ont à maintes reprises démontré une grande résilience dans les périodes de fortes turbulences.
Sans oublier que le PLQ de Philippe Couillard n’est absolument pas à l’abri d’une importante vague de départs lui aussi. Tout comme la CAQ pourrait aisément s’enfarger dans ses propres bottines au cours des prochains mois.
La partie n’est pas jouée, mais convenons tout de même que Jean-françois Lisée est amoché. Pas mal amoché.