Le Journal de Quebec

Eric Lindros en 9 faits marquants

L’ex-joueur vedette qui a boudé les Nordiques sera honoré ce soir par les Flyers de Philadelph­ie

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AGENCE QMI | En retirant le chandail numéro 88 d’eric Lindros, ce soir avant le match à domicile contre les Maple Leafs de Toronto au Wells Fargo Center, les Flyers de Philadelph­ie tiennent à ce que tous se souviennen­t de la carrière d’un joueur dominant de la LNH. Voici neuf moments marquants de la carrière Lindros.

1 LA TERREUR DES GENERALS D’OSHAWA

Lindros est une idole à Oshawa, ville ontarienne située à 2 h 30 de route de sa municipali­té natale de London. Le jeune géant avait guidé les Generals vers le titre de la coupe Memorial en 1990 en vertu d’une récolte de 36 points en 17 matchs des séries, à 16 ans seulement. Il enchaînera avec une saison de 71 buts et 149 points.

2 LE RÊVE IMPOSSIBLE DES QUÉBÉCOIS

Avec le tout premier choix du repêchage de la LNH, les Nordiques de Québec sélectionn­ent Eric Lindros en juin 1991. On connaît la suite : sachant que la jeune vedette refuse catégoriqu­ement de jouer à Québec, le président Marcel Aubut et la direction l’échangent lors du repêchage suivant contre Peter Forsberg, Mike Ricci, le gardien Ron Hextall, Chris Simon, Kerry Huffman, Steve Duchesne, deux choix de premier tour au repêchage et une compensati­on financière. Longtemps, des admirateur­s de la Vieille Capitale ont haï Lindros d’avoir levé le nez sur leur équipe, partiellem­ent à cause du fait français.

3 DES DÉBUTS FRACASSANT­S

Gros, fort et habile, Lindros prend la LNH d’assaut en 1992. Trois saisons de plus de 40 buts avant 23 ans, une campagne de 115 points en 19951996 et le trophée Hart en 1995 au terme d’une saison écourtée par un conflit de travail. Ancre d’un trio surnommé « The Legion of Doom » complété par John Leclair et Mikael Renberg, « The Big E » mène les Flyers en tant que capitaine à la finale de la Coupe Stanley en 1997, remportée en quatre rencontres par les Red Wings de Detroit.

4 LES PROBLÈMES COMMENCENT

Lindros subit sa première commotion cérébrale en 1998 quand le défenseur des Penguins de Pittsburgh Darius Kasparaiti­s le force au repos pendant 18 matchs. On lui recensera quatre commotions lors de la seule saison 1999-2000. Et Lindros est encore à quelques années de la trentaine...

Ne négligeons pas non plus une hémorragie interne et un affaisseme­nt pulmonaire subis en avril 1999 après un match contre les Predators à Nashville. Le directeur général Bobby Clarke critique publiqueme­nt la durabilité de son joueur étoile et lui retirera son capitanat. Les Flyers refusent de l’échanger aux Maple Leafs de Toronto, là où Lindros désire jouer; Lindros refuse donc de jouer lors de la saison 2000-2001.

5 NEW YORK,NEW YORK

Finalement échangé aux Rangers de New York en 2001, Lindros continue de produire malgré une année sabbatique. Il compte 37 buts et récolte 36 mentions d’aide en 72 parties en tant que leader offensif. Lindros et les vieux « Blue Shirts » de Mark Messier (40 ans), Theoren Fleury (33 ans), Brian Leetch (33 ans) et Pavel Bure (30 ans) ne réalisent toutefois rien qui vaille et ne participen­t pas aux séries.

6 LA HUITIÈME ET DERNIÈRE COMMOTION CÉRÉBRALE

Lindros connaît une baisse de production offensive en 2002-2003, mais ne subit aucune blessure. Lors de la campagne suivante, victime de la huitième et dernière commotion cérébrale officielle de sa carrière, l’attaquant ne dispute que 39 parties. Les Rangers ne retiennent pas ses services quand il devient joueur autonome sans compensati­on à l’été.

7 LE DÉCLIN

Lindros passe une autre année sans jouer dans la LNH ; cette fois, ce n’est pas à cause de son état de santé à proprement dit, mais bien en raison du lock-out qui a fait avorter la saison 2004-2005. Quand l’action reprend en 2005-2006, la vedette vieillissa­nte est un membre des Maple Leafs en vertu d’un contrat d’un an et 1,55 million $.

La malchance s’attaque non pas à la tête de Lindros, mais à son poignet gauche. Le joueur de centre est victime d’une déchirure ligamentai­re en décembre, puis se blesse à nouveau ce poignet au printemps.

8 LA RETRAITE À 34 ANS

Lindros paraphe une entente d’un an avec les Stars de Dallas, club pour lequel il totalise 26 points en 49 matchs, mais est blanchi de la feuille de pointage en trois rencontres des séries. Lindros prend sa retraite en novembre 2007, à l’âge de 34 ans.

Après sa carrière de hockeyeur, Lindros se tient loin de la controvers­e et s’implique dans de nombreuses nobles causes, notamment en versant un don de 5 millions $ au centre hospitalie­r de London, sa ville natale, le jour même de sa retraite.

9 L’ABSOLUTION

Au bout de sept années d’admissibil­ité et de débats, le Temple de la renommée accueille finalement Lindros entre ses murs. Il n’est pas facile de faire sa place parmi les immortels du hockey avec seulement 760 matchs de la LNH au compteur, mais comment ignorer éternellem­ent un joueur qui, malgré les blessures graves, a inscrit une moyenne de 1,36 point par rencontre entre 1992 et 2000 ? Seuls les légendaire­s Mario Lemieux et Jaromir Jagr le surpassaie­nt à l’époque.

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PHOTO D’ARCHIVES Eric Lindros a connu une carrière de hockeyeur minée par les blessures et les commotions cérébrales.

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