« On a gagné la course »
Une partie importante de l’embâcle a été défaite, se réjouit le maire Labeaume
Les précipitations du week-end ne font plus craindre le pire à la Ville de Québec qui estimait, hier, avoir « gagné la course » contre la montre en défaisant une partie importante de l’embâcle sur la rivière Saint-charles.
« Ça va mieux ! », a soufflé le maire Régis Labeaume lors d’un nouveau bilan des inondations dans Duberger-les Saules, fait sur l’heure du dîner. Environ 1300 transports de glace par camions ont été effectués depuis le début des opérations.
« La fameuse grenouille a défait l’embâcle sur 465 mètres. Il reste 365 mètres et on n’a pas besoin de défaire la glace parce que l’eau passe en dessous et ne bloque pas le courant. On a décidé d’arrêter la grenouille. Honnêtement, ça va bien […] J’ai l’air d’en parler comme si c’était fini, mais on n’est pas loin de la fin », a-t-il annoncé lors d’une mêlée de presse au cours de laquelle il a salué le travail de tous les intervenants sur le terrain.
Ce développement a permis à la Ville d’ouvrir les vannes du barrage du lac Saint-charles, en amont, en prévision du redoux aujourd’hui.
« On va commencer à envoyer 5 mètres/ cube à la seconde. Avant de voir le résultat, ici, ça prend entre six et huit heures. Si le test est concluant, on va être rendus à 10 mètres/cube. Cette nuit ou à la fin de la nuit (ce samedi), on va savoir où on en est. »
EAU CHAUDE SOUS LE PONT
Les pompiers et travailleurs mobilisés sur les lieux se sont attaqués au « bouchon » de glace situé sous le pont du boulevard Père-lelièvre à l’aide d’un « récureur » qui permet l’injection d’eau chaude. Ils ont également utilisé une poutre de métal enchaînée à une pelle pour tenter de défoncer la glace sous le pont.
« Il faudrait que ça marche sinon ça va être des travaux pas mal plus importants », a cependant prévenu le maire. « C’est [aujourd’hui] qu’on va pouvoir vous dire que tout est correct. » La pelle-grenouille « va rester là tant qu’on n’aura pas fini les tests », a-t-il précisé.
RETOUR GRADUEL À LA MAISON
Six jours après leur évacuation, les sinistrés ont obtenu pour la plupart le droit d’entrer à la maison afin d’amorcer les travaux de nettoyage et de remise en état des lieux.
Cependant, avant de pouvoir dormir à la maison, ils devront compléter une liste de tâches et les faire valider par un inspecteur de la Ville qui doit s’assurer que la maison est « saine » et sans danger pour émettre un « avis de réintégration ».
Cela pourrait prendre quelques jours pour obtenir le feu vert tant attendu. « Ça va dépendre de la vitesse de leur assureur », a indiqué M. Labeaume.
Le pont sur Père-lelièvre devra également faire l’objet d’une inspection avant de lever l’entrave qui oblige les automobilistes à faire un détour par le boulevard Wilfrid-hamel. Prudent, le maire s’est gardé d’avancer un échéancier.