Le Journal de Quebec

Philippe Couillard entame son deuxième périple en Chine

- PATRICK BELLEROSE

BEIJING | Pour la deuxième fois depuis le début de son mandat, le premier ministre Philippe Couillard sera à la tête, cette semaine, d’une imposante mission économique en Chine, afin d’ouvrir sa classe moyenne en pleine croissance aux entreprise­s québécoise­s.

Des représenta­nts de quelque 140 entreprise­s, organismes paragouver­nementaux et établissem­ents d’enseigneme­nt supérieur accompagne­nt Philippe Couillard dans ce voyage, qui se déroulera à compter d’aujourd’hui jusqu’au 27 janvier.

Le premier ministre entend y vanter le talent québécois, principal attrait pour les investisse­urs étrangers, selon lui. « La valeur d’aujourd’hui sur laquelle tout le monde est en compétitio­n, c’est le talent », a-t-il souligné plus tôt cette semaine.

Alors qu’en 2014 Philippe Couillard avait profité de sa première mission économique dans l’empire du Milieu pour mousser le Plan Nord et sa Stratégie maritime, Québec mise cette fois sur la culture et le divertisse­ment afin de répondre à la demande de la classe moyenne chinoise.

Le Cirque Éloize, Flip Fabrique, Piknic Électronik et Tourisme Montréal tenteront notamment de dénicher des opportunit­és d’affaires dans ce marché du divertisse­ment, évalué à 560 milliards $ US annuelleme­nt.

Des entreprise­s liées aux sports d’hiver, telles que Bombardier Produits récréatifs, Bauer et Pajar seront aussi du voyage.

Selon le représenta­nt du Québec en Chine, Jean-françois Lépine, le gouverneme­nt chinois encourage fortement ses citoyens à pratiquer des sports d’hiver, un créneau où le Québec est particuliè­rement bien positionné.

NOUVEAUX MARCHÉS

La mission économique débutera à Beijing, puis se rendra à Hangzhou et Shanghai. Au cours de son séjour, Philippe Couillard s’entretiend­ra notamment avec des ministres du gouverneme­nt central, un accès peu commun pour un représenta­nt d’une province. Avec cet effort diplomatiq­ue et commercial, Québec espère diversifie­r les débouchés pour les produits québécois, alors que le président Donald Trump menace de déchirer L’ALENA et que le Brexit secoue l’union européenne.

Les efforts pour ouvrir les portes de ce géant asiatique ne datent toutefois pas d’hier : le gouverneme­nt Charest avait mené trois missions économique­s en Chine.

Le pays est déjà le second partenaire économique du Québec, derrière les ÉtatsUnis. En 2016, le Québec a exporté pour une valeur de 3 milliards $ vers la Chine, contre des importatio­ns de 10,8 milliards $.

À ce jour, une centaine d’entreprise­s québécoise­s sont établies en Chine, dont Bombardier, CAE et Snc-lavalin.

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