Les corps des victimes du présumé tueur de Toronto introuvables
TORONTO | (Agence QMI) Le présumé tueur en série Bruce Mcarthur de Toronto a été accusé de deux meurtres, même si les corps d’andrew Kinsman et de Selim Esen, deux homosexuels dans la quarantaine qui sont portés disparus depuis plusieurs mois, n’ont toujours pas été retrouvés.
Selon le Toronto Star, la technologie est de plus en plus poussée et les autorités disposent d’autres preuves que les corps eux-mêmes pour faire avancer leur enquête. Résultat : il est plus facile aujourd’hui de prouver une affaire de meurtre sans corps.
CELLULAIRES
Le sergent-détective Hank Idsinga de la police de Toronto a reconnu plus tôt cette semaine que son organisation n’avait pas retrouvé les deux victimes, ce qui n’a pas empêché Mcarthur, 66 ans, d’être formellement accusé de deux meurtres au premier degré.
« Aujourd’hui, un meurtre sans corps n’est en aucun cas un moyen de défense plus facile. C’est aussi dur que n’importe quelle autre affaire », a dit au Star l’avocat Edward Sapiano.
Les experts médico-légaux peuvent établir l’identité d’une personne grâce à son ADN et déterminer également si un décès est survenu simplement en fonction du volume de sang trouvé, a ajouté M. Sapiano.
En plus des empreintes digitales, la police peut maintenant consulter les enregistrements de cellulaires et établir la proximité d’un présumé tueur et d’une victime grâce aux tours cellulaires.
Les autorités ont par ailleurs passé au peigne fin des propriétés associées à Mcarthur à Toronto et à Madoc, ainsi qu’un véhicule dans lequel ils ont retrouvé du sang, selon Global News. Ils auraient découvert des indices liés à MM. Esen et Kinsman ainsi qu’à au moins deux autres victimes non encore identifiées.
D’AUTRES VICTIMES ?
Rappelons que le présumé tueur en série faisait l’objet d’une enquête depuis plusieurs mois, selon les médias locaux. En août dernier, des enquêteurs avaient mis sur pied le « Projet Prism », une cellule spéciale constituée pour élucider les deux meurtres.
Cette équipe est toujours au travail et découvre, plus l’enquête avance, de nouveaux indices qui laissent croire que Mcarthur pourrait avoir fait d’autres victimes. Trois hommes sont notamment disparus dans des circonstances similaires de 2010 à 2012.