Le Journal de Quebec

Le cadet des Hilton se dit victime de salissage

Des clients se sont toutefois butés à des portes closes à son club de boxe

- AXEL MARCHAND-LAMOTHE

Le cadet de la célèbre famille de boxeurs Hilton dénonce la « campagne de salissage » qui est menée contre son club de boxe de Beauharnoi­s depuis son ouverture en décembre dernier.

« Je ne suis pas un pédophile ni un agresseur d’enfant, lance sans détour Jimmy Hilton. J’ai eu des démêlés avec la justice, mais ça n’a rien à voir. »

Depuis l’ouverture du Team Hilton Boxing Club, en décembre, il affirme devoir faire face à des courriels haineux, du vandalisme à son local et une campagne de salissage sur les réseaux sociaux.

S’il reconnaît qu’il n’est pas un enfant de choeur — il a notamment été condamné à six mois de prison discontinu­s pour une agression armée il y a 10 ans —, il soutient qu’il n’est pas son frère Dave non plus.

« Juste parce que je m’appelle Hilton, tout le monde m’attaque », ajoute-t-il.

CLIENTS MÉCONTENTS

Au coeur des préoccupat­ions, l’absence du propriétai­re à son gym depuis le début du mois de janvier. Marianne Gagné est l’une de celles qui ont dénoncé la situation au Journal. « On passait devant le local et ce n’était pas déneigé. En lisant les messages [sur Facebook], je me suis dit qu’il y avait quelque chose de louche », mentionne-t-elle. Elle a finalement abandonné l’idée d’y inscrire son enfant.

Certains avaient déboursé jusqu’à 120 $ pour une douzaine de sessions et se sont butés aux portes closes.

« C’était le cadeau de Noël de mon fils, se désole également Julien Fortin. Il a eu un cours, puis plus rien. Il a arrêté de répondre au téléphone. »

Jimmy Hilton se défend en mentionnan­t que le club n’est ouvert que trois jours par semaine pendant quelques heures.

« Ce n’est pas une garderie. J’enseigne la science de la boxe », soutient-il en spécifiant qu’il n’a pas l’intention de fermer boutique.

Sur les réseaux sociaux, des internaute­s s’inquiétaie­nt aussi de la présence au club de son frère Dave, qui a été condamné pour avoir agressé sexuelleme­nt ses deux filles.

Jimmy rappelle que son frangin a été champion du monde et que son centre s’adresse avant tout à ceux qui souhaitent s’entraîner sérieuseme­nt, d’où la présence de l’ancien pugiliste pour un événement.

« Je fais de mon mieux pour être un bon citoyen en aidant les jeunes et pour rester sobre », admet l’entraîneur de 46 ans.

Hilton devra toutefois faire face à la justice sous peu puisqu’il se serait retrouvé en bris de probation à la fin du mois de décembre. Ce qui pourrait expliquer son absence des dernières semaines.

« Il essaie de reprendre sa vie en main, je trouve ça super louable. C’est dommage que les gens lui lancent des roches comme cela », renchérit Philippe Lamontagne qui fait partie des réguliers du Team Hilton Boxing Club.

« JUSTE PARCE QUE JE M’APPELLE HILTON, TOUT LE MONDE M’ATTAQUE » – Jimmy Hilton

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PHOTOS AXEL MARCHAND-LAMOTHE Jimmy Hilton pose devant le ring de son gym de boxe (façade en mortaise) qu’il a ouvert au mois de décembre dernier à Beauharnoi­s.

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