Un hôtel de Kaboul attaqué par des hommes armés

KABOUL | (AFP) Au moins cinq personnes ont trouvé la mort dans l’attaque en cours depuis onze heures de l’hôtel Intercontinental de Kaboul, selon un premier bilan, certainement appelé à s’alourdir, fourni hier par les services de renseignement afghans.

Huit blessés avaient pu être évacués dans la nuit, selon la même source, mais les ambulances sont toujours tenues à distance de l’établissement.

Au moins quatre assaillants armés ont pris d’assaut l’hôtel et deux d’entre eux résistaient toujours plus de sept heures après le début de l’attaque.

Selon une source sécuritaire jointe sur place, « deux assaillants sont toujours retranchés en deux endroits différents » de l’hôtel de cinq étages et continuent de résister aux forces spéciales.

COUPS DE FEU

Plusieurs fortes explosions ont été entendues peu après 4 h 30 heure locale, après une relative accalmie.

« Les opérations continuent, un deuxième assaillant a été tué [...]. Les premier et deuxième étages sont désormais entièrement nettoyés », avait indiqué précédemment le porte-parole adjoint du ministère de l’intérieur, Nasrat Rahimi. Depuis, les autorités afghanes observent un black-out total.

Le commando s’est introduit dans l’hôtel peu après 21 h (17 h 30 GMT), déclenchant une explosion pour s’ouvrir la voie avant d’ouvrir le feu sur le personnel et les clients. « Quatre assaillants sont à l’intérieur du bâtiment, ils tirent sur les clients » avait annoncé un responsable de la Direction nationale de la sécurité (NDS), les services de renseignements afghans.

L’électricité a été coupée dans le quartier et l’hôtel, situé sur une colline de l’ouest de Kaboul, plongé dans l’obscurité à l’exception de hautes flammes qui s’échappaient du toit.

Selon une source sécuritaire, les assaillants ont mis le feu au quatrième et avant-dernier étage de l’hôtel avant de se retrancher au deuxième.

« BLESSÉS OU TUÉS »

Selon un journaliste de la chaîne de télévision locale Tolo News, sur place lors de l’attaque, les assaillants ont d’abord abattu les gardes de sécurité postés à l’entrée du complexe.

Un responsable du ministère des Télécommunications, Abdullah Sabet, était sans nouvelle d’une quarantaine de directeurs et responsables provinciaux qui séjournaient à l’hôtel. « Nous ne savons pas s’ils ont été blessés ou tués », confiait-il.

Selon le porte-parole du ministère de l’intérieur, Najib Danish, une nouvelle compagnie de sécurité avait pris récemment en charge la sécurité de l’hôtel.