Le Journal de Quebec

Hanté par son passé

- JONATHAN BERNIER

Avoir su que Patrice Bergeron et Brad Marchand reviendrai­ent le hanter plusieurs années plus tard, Claude Julien n’aurait pas eu l’éclair de génie de les jumeler sur la même unité alors qu’il se trouvait derrière le banc des Bruins.

Cette boutade lancée par l’entraîneur du Canadien, au terme de son point de presse d’après-match, en dit long sur la domination de la première unité des Bruins. Domination qui a fait la différence dans ce match.

« Leur premier trio fait du dommage tous les soirs. Ce fut encore le cas aujourd’hui, a indiqué le Franco-ontarien. Si tu regardes le reste de leur formation, il n’y a pas grand-chose qui s’est produit ce soir. »

L’analyse de Julien a du sens. Comme ce fut le cas lors des deux premières confrontat­ions entre les deux ennemis jurés, Bergeron, Marchand et leur complice, David Pastrnak, en ont fait voir de toutes les couleurs à la brigade défensive du Canadien.

« Marchand et Bergeron jouent ensemble depuis 2011. Ils ont développé beaucoup d’affinités. Ils se trouvent partout sur la glace. Ils savent ce qu’ils font. Ils ont toutes sortes de jeux, a rappelé l’entraîneur. Tu fais de ton mieux pour limiter les dégâts. C’est toujours la clé du match. Si on peut empêcher ces gars-là de faire du dommage, on a une chance de gagner. »

UNE CONFRONTAT­ION POUR WEBER

Évidemment, contrer les gros canons des Bruins est plus facile à dire qu’à faire. Que ce soit Jordie Benn et Jakub Jerabek dans la première portion de la rencontre, ou Karl Alzner et Jeff Petry dans la seconde, personne n’a été en mesure de les ralentir.

C’est dans ce genre de moment que l’absence de Shea Weber, qui ratait un 14e match de suite, a la plus grande incidence sur l’équilibre de la brigade défensive du Canadien.

« C’est contre un trio comme celui-là que Shea devient un défenseur indispensa­ble. C’est notre meilleur arrière. C’est sûr qu’il nous manque, mais il n’est pas là. Alors, on essaie du mieux qu’on peut pour gérer la situation. Nous avions établi qu’une unité de cinq veillerait à contenir ces joueurs. Bien qu’on ait essayé, ce ne fut pas suffisant. »

PAS AU MÊME NIVEAU

Le Canadien conclut donc cette série de trois rencontres face aux Bruins avec une récolte d’un seul point. Un point acquis en dépit d’un revers en tirs de barrage lors du premier choc.

« On aurait dû remporter le premier match. On a obtenu plusieurs occasions de marquer. On ne s’est pas présentés lors du deuxième affronteme­nt. Ce soir, on était dans le coup, mais on n’a pas été assez bons », a résumé l’entraîneur.

« De plus, c’est l’une des équipes de l’heure dans le circuit. On n’est pas à leur niveau présenteme­nt », a ajouté Julien.

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