Femme enceinte cherche médecin
Suivi de grossesse impossible dans deux établissements de santé de la capitale
Deux des établissements de santé offrant des suivis de grossesse à Québec débordent à un point tel qu’ils sont actuellement forcés de refuser les nouvelles patientes, une situation jugée « exceptionnelle ».
Les femmes sans médecin de famille qui sont récemment devenues enceintes pourraient avoir un peu plus de difficulté au cours des prochaines semaines à trouver un professionnel de la santé pour assurer le bon déroulement de leur grossesse.
Il est impossible depuis la semaine dernière d’obtenir un suivi de grossesse au groupe de médecine familiale universitaire (GMF-U) Maizerets, à moins d’y avoir déjà un dossier.
« On m’a dit de ne plus en prendre », a lancé le téléphoniste, affirmant qu’une soixantaine de femmes avaient appelé pour un suivi depuis le début de l’année.
Même son de cloche chez Maclinique Lebourgneuf, qui a ouvert ses portes en mai dernier. La directrice médicale de l’établissement constate « la grande demande pour les suivis de grossesse » depuis « novembre ou décembre ». « Il y en a tellement qu’effectivement, on est obligé d’en refuser », confirme la Dre Chantal Guimont.
Quelques places pourraient être disponibles à Maclinique si les accouchements sont prévus en septembre ou en octobre. « Dès le prochain mois, selon le nombre de semaines que la femme a, on pourrait avoir de la place », poursuit Dre Guimont.
La situation est « exceptionnelle », reconnaît Véronique Fugère, coordonnatrice des cinq GMF-U qui se trouvent sur le territoire du CIUSSS de la Capitale-nationale. « Moi, c’est la première fois que je le vois. Mais c’est déjà arrivé. Et c’est temporaire », a-telle assuré, affirmant que les rendez-vous pourraient reprendre aussi le mois prochain pour le GMF-U Maizerets.
« C’est une question de capacité. Un premier rendez-vous nécessite un paquet de rendez-vous qui vont suivre. Ces femmes- là, on les voit une fois par mois. Il faut que je sois capable de les voir maintenant et d’assurer leur prise en charge jusqu’au mois d’août », a-t-elle illustré.
D’AUTRES OPTIONS
D’autres cliniques et GMF-U sont disponibles pour accueillir les femmes enceintes qui n’ont pas de médecin de famille. Ces dernières peuvent contacter le 811, afin d’obtenir la liste des établissements offrant ce type de services. Des appels logés par Le Journal ont d’ailleurs permis de constater de la disponibilité au GMF-U Haute-ville ainsi qu’au Centre d’obstétrique et de gynécologie de la Cité.