Le Journal de Quebec

La nécessité d’une économie ouverte

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La 6e ronde de négociatio­ns de L’ALENA commence cette semaine à Montréal. Cela ne devrait surprendre personne que cette ronde se déroule au Québec, une province qui a joué un rôle clé dans les initiative­s menant à nos accords de libre-échange. Rappelons à ce titre que la démarche vers l’accord économique et commercial global avec l’europe a été initiée par le Québec.

Notre économie se doit d’être tournée vers les marchés internatio­naux qui sont fondamenta­ux dans notre capacité à partager nos connaissan­ces et nos savoir-faire ainsi qu’à apprendre des autres. Et le succès que remporte le Québec est remarqué. Notre taux de chômage connaît un creux historique, des centaines de milliers d’emplois de qualité ont été créés, et notre cote de crédit a été rehaussée, témoignant de la solidité des finances publiques. De plus, les investisse­ments directs étrangers continuent de croître.

Quel est le plus grand risque que court le Québec ? C’est le risque de la complaisan­ce : une envie de se tourner sur nous-mêmes et de mettre en place des mesures protection­nistes qui limitent nos échanges. Pour contrer cela, nous devons avoir l’obsession de l’innovation, tant économique que sociale.

Cette capacité à innover, qui dépend notamment de nos talents et de la transforma­tion de notre économie, est aussi tributaire de notre capacité à ouvrir nos frontières, à attirer des gens de partout, à émuler ce qui se fait ailleurs et partager nos innovation­s. Pour atteindre ces objectifs, nous devons ouvrir nos frontières à la créativité et au talent et ainsi nous mesurer aux meilleurs. Force est de constater que nous ne sommes pas seuls puisque nombre de leaders canadiens, américains et mexicains saisissent pleinement l’importance du libre-échange.

Plusieurs personnes pensent à raison que ce libre-échange est d’abord une histoire de tarifs douaniers. C’est vrai. Mais au-delà des tarifs, c’est un message qui est envoyé au reste de la planète pour présenter une région du monde stable et prévisible, pour témoigner de notre ambition à nous dépasser, de notre ouverture à l’autre, de notre sagesse à nous doter de mécanismes pour résoudre nos différends, de notre capacité à partager nos réussites et à s’inspirer du succès des autres. Il en va de

notre avenir collectif. Dominique Anglade

Vice-première ministre du Québec

Ministre de l’économie, de la Science et de l’innovation

Ministre responsabl­e de la Stratégie numérique

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