La paperasserie coûte cher aux PME
Les petites entreprises québécoises ont déboursé 6,9 G$ l’an passé en la matière
AGENCE QMI | Se conformer à la réglementation a coûté 6,9 milliards de dollars aux PME québécoises l’an dernier, et ce sont les entreprises de moins de cinq employés qui ont dû absorber la facture la plus salée, soit 6109 $ en moyenne par employé.
De leur côté, les entreprises comptant 100 employés et plus, qui ont généralement plus de moyens en raison de leur taille, ont dépensé en moyenne 1253 $ par salarié en matière de paperasse.
Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui dévoile ces chiffres aujourd’hui dans le cadre de la neuvième édition de sa Semaine de sensibilisation à la paperasserie, la réglementation a toutefois coûté 1,5 milliard de dollars de moins qu’il y a trois ans aux PME de la Belle Province.
À l’échelle canadienne, les PME ont dû dépenser 36,2 milliards de dollars l’an dernier pour répondre à toute la réglementation en vigueur, soit 6744 $ par employé.
ENCORE DU CHEMIN À FAIRE
La FCEI reconnaît une amélioration de la situation, même s’il reste, à ses yeux, une part non négligeable de réglementation qui est « superflue ou excessive ».
« Au Canada, plusieurs gouvernements ont pris des mesures pour contrôler le coût de la paperasserie, et on commence heureusement à voir certaines retombées de leur action, mais on peut faire mieux, a dit Martine Hébert, vice-présidente principale de la FCEI, par communiqué. Les entrepreneurs canadiens estiment qu’environ 29 % de la paperasse qu’on leur impose est superflue ou excessive et pourrait être éliminée sans compromettre l’intérêt public. Au Québec, ce pourcentage est de 22 %. On avance, mais il y a encore visiblement du chemin à faire. »
FORMALITÉS
Au chapitre des formalités administratives, le nombre d’heures consacrées annuellement à chaque employé est passé, depuis 2014, de 54 heures à 47 heures.
« Les données montrent que les actions entreprises par le gouvernement du Québec ces dernières années semblent porter [leurs fruits]. Il est donc important de poursuivre sur cette voie. Nous entendons d’ailleurs continuer de travailler fort au sein du comité-conseil sur l’allègement réglementaire et administratif que j’ai l’honneur de coprésider avec le ministre Billette pour améliorer encore davantage le bilan du Québec en la matière », ajoute Mme Hébert.
Pour en arriver à ces chiffres, la FCEI a profité de la participation de 7823 propriétaires de PME canadiennes, pour une marge d’erreur de 1,1 %, 19 fois sur 20. Au Québec seulement, 1302 propriétaires d’entreprise ont répondu au questionnaire, pour une marge d’erreur de 2,7 %, 19 fois sur 20.