Le Journal de Quebec

Une valeur sûre

- JACQUES BIENVENUE jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Dans le marché automobile actuel, certains véhicules constituen­t des valeurs sûres, des modèles de référence en quelque sorte. Le Mazda CX-5 est de ceuxlà, ce qui explique sa popularité soutenue.

Depuis qu’il a fait ses débuts sur le marché, en 2013, le Mazda CX-5 a toujours été un favori des acheteurs d’utilitaire­s compacts. En 2017, il a d’ailleurs terminé l’année au sixième rang du palmarès des ventes de son créneau, un des plus importants compte tenu du nombre de véhicules vendus, mais aussi de la variété des véhicules offerts, ce créneau réunissant plus d’une quinzaine de concurrent­s.

Pour rester populaire auprès des acheteurs aussi longtemps et maintenir une proximité avec les modèles les plus vendus, qui sont, dans l’ordre, les Toyota RAV4, Honda CR-V, Ford Escape, Nissan Rogue et Hyundai Tucson, le CX-5 doit offrir des qualités indéniable­s, même si sa gamme est peu fournie. Et c’est le cas.

Contrairem­ent à Toyota, qui offre neuf variantes de son populaire RAV4 (le champion actuel de ce créneau), Mazda s’en tient à six variantes pour le CX-5 (Honda en offre six pour son CR-V, deuxième au palmarès des ventes). Il faut croire que ces cinq variantes du CX-5 sont les bonnes !

À la base, la gamme de cet utilitaire réunit donc trois modèles : les GX, GS et GT. Ils représente­nt autant de niveaux de dotation. À cela s’ajoutent les CX-5 GX et GS proposées avec quatre roues motrices, contre supplément. Le modèle d’entrée de base GX, enfin, est le seul offert avec un moteur de faible cylindrée, un 2,0 L, jumelé à une boîte de vitesses manuelle.

Les deux moteurs Skyactiv-g de 2,0 et 2,5 L inscrits au catalogue 2018, tous deux jumelés à des boîtes de vitesses à 6 rapports (manuelle ou automatiqu­e), se distinguen­t par une réduction de la friction interne contribuan­t à accroître le couple à bas régime, tout en réduisant leur consommati­on légèrement.

UN MOTEUR INNOVANT

Un nouveau dispositif de désactivat­ion des cylindres adopté pour le moteur de 2,5 L procure cependant les gains les plus substantie­ls en matière de réduction de consommati­on. Ce dispositif, qui est exclusif au CX-5 dans son créneau en Amérique du Nord, est réservé aux modèles GS et GT. Il permet de désactiver deux cylindres de façon impercepti­ble lorsque le véhicule atteint une vitesse de croisière stable. Du coup, le moteur, qui se transforme en « 2-cylindres », devient moins énergivore et accroît légèrement son rendement éconergéti­que. Selon le constructe­ur, la désactivat­ion des cylindres est plus efficace à basse vitesse, donc lorsqu’on circule en ville ou en milieux urbains. À une vitesse constante de 40 km/h, par exemple, il réduit la consommati­on de carburant d’environ 20 %, alors qu’à 80 km/h, la diminution se chiffre à environ 5 %.

Ces améliorati­ons apportées au moteur de 2,5 L expliquent les nouvelles cotes de consommati­ons publiées par Ressources naturelles Canada pour les modèles 2018. Cet organisme gouverneme­ntal annonce une moyenne de 8,5 L/100 pour un CX-5 à deux roues motrices équipé du moteur de 2,5 L et de la boîte automatiqu­e, soit la cote obtenue par un modèle GX d’entrée de gamme doté du moteur de 2,0 L et de la boîte manuelle. Cela justifie plus encore qu’auparavant l’achat d’un modèle équipé de la boîte automatiqu­e, du moins si le budget de l’acheteur lui permet (cette option valant 1 400 $ pour un modèle GX). À part cela, la seule autre raison valable pour équiper le CX-5 GX de la boîte manuelle est la nostalgie. Dans ce cas, à tout le moins, le conducteur disposera d’une boîte agréable à manier et bien étagée.

L’acheteur d’un CX-5 peut aussi choisir d’opter pour la transmissi­on intégrale, un dispositif efficace et pratique à longueur d’année (dans la neige et la gadoue, naturellem­ent, mais aussi sous la pluie ou sur une route de terre ou de pierre). Pour les versions GX et GS, cette transmissi­on intégrale constitue une option valant 2 000 $, alors qu’elle fait partie de la dotation de série du CX-5 GT, le modèle plus luxueux du trio.

DOTATION BONIFIÉE

Pour 2018, le constructe­ur annonce une bonificati­on de la dotation de l’ensemble des CX-5, puisqu’elle comprend désormais des phares à allumage et à extinction automatiqu­es, des essuie-glace à dispositif de détection de pluie et des interrupte­urs de vitres électrique­s éclairés avec fonction monotouche de montée et de descente du côté conducteur.

En matière de sécurité, les trois modèles sont désormais livrés avec un système d’aide au freinage en ville, un système de surveillan­ce des angles morts et un dispositif d’alerte de trafic transversa­l arrière, qui peut se révéler particuliè­rement utile dans les stationnem­ents bondés. En 2017, ces équipement­s étaient réservés aux modèles GS et GT.

Le nuancier commun aux trois modèles comporte aussi un grand choix de couleur, soit huit au total (j’aime par- ticulièrem­ent le Rouge cristal vibrant métallique). De plus, seulement trois d’entre elles imposent des frais additionne­ls (de 200 à 450 $). Ce scénario n’est pas commun à tous les constructe­urs. Chez Nissan, par exemple, l’acheteur d’un Rogue d’entrée de gamme doit se contenter de trois couleurs très basiques. De plus, toutes les couleurs offertes pour cet utilitaire, sauf une réservée au modèle de base, constituen­t des supplément­s valant quelques centaines de dollars. En somme, pour le Rogue, la peinture de la carrosseri­e est une option !

Construit au Japon, l’élégant CX-5 a un habitacle transforma­ble spacieux, malgré les dimensions compactes de la carrosseri­e. Quatre adultes de taille moyenne y trouvent un confort convenant à de longs périples. On apprécie aussi l’assemblage soigné des pièces, la qualité des matériaux utilisés à l’intérieur et le haut niveau d’insonorisa­tion. On se croirait à bord d’un produit de Mercedes-benz ou de BMW !

Les cotes de volume utile du coffre, par ailleurs, sont légèrement en deçà de celles du RAV4 et du CR-V, les deux modèles rivaux qui surpassent tous les utilitaire­s de cette catégorie à ce chapitre. Cela n’empêche toutefois pas le CX-5 d’être pratique et polyvalent. Un coup d’oeil au coffre suffit pour le constater.

Enfin, une servodirec­tion bien calibrée et des freins puissants et faciles à moduler contribuen­t à rendre la conduite de ce véhicule agréable. Le roulement d’un modèle GT, qui est équipé de pneus de 19 po, est relativeme­nt doux, mais, naturellem­ent, les pneus de 17 po à flancs moins rigides des deux autres modèles rendent le roulement plus doux.

Bref, le CX-5 ne manque pas d’arguments valables pour justifier son succès. Pas surprenant qu’il soit devenu le modèle le plus vendu de la marque au Canada.

 ??  ?? Lancé au Salon de l’auto de Los Angeles, en novembre 2016, le Mazda CX-5 de seconde génération affiche une évolution substantie­lle par rapport au modèle antérieur, qui était lui-même déjà désirable.
Lancé au Salon de l’auto de Los Angeles, en novembre 2016, le Mazda CX-5 de seconde génération affiche une évolution substantie­lle par rapport au modèle antérieur, qui était lui-même déjà désirable.
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 ??  ?? Le tableau de bord du CX-5 a un design symétrique moderne. Il est dominé, au centre, par un écran tactile lié à une interface à commande rotative située sur la console centrale.
Le tableau de bord du CX-5 a un design symétrique moderne. Il est dominé, au centre, par un écran tactile lié à une interface à commande rotative située sur la console centrale.
 ??  ?? Le coffre modulable et facile d’accès de l’utilitaire compact de Mazda en fait un véhicule pratique.
Le coffre modulable et facile d’accès de l’utilitaire compact de Mazda en fait un véhicule pratique.

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