Le Journal de Quebec

Byron, la roue de secours

« J’ai toujours dit que je pouvais jouer n’importe où », rappelle-t-il

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

Paul Byron n’a pas peur de le reconnaîtr­e. Il a sursauté quand il a appris que Claude Julien avait choisi de miser sur lui pour remplacer Phillip Danault au centre du premier trio en compagnie de Max Pacioretty et de Charles Hudon.

Byron remplit ce mandat depuis maintenant quatre matchs. À sa première expérience au centre avec le Canadien, le petit attaquant a surpris avec une récolte de 5 points (2 buts, 3 passes). Il a inscrit son nom sur la feuille de pointage à chacune des quatre rencontres.

« Je suis maintenant plus confortabl­e au centre, a raconté Byron quelques minutes après le revers de 4 à 1 contre les Bruins de Boston, samedi, au Centre Bell. Les entraîneur­s m’aident beaucoup, je regarde plusieurs vidéos avec eux. Ils me donnent de bons conseils pour améliorer mon jeu. Avec le temps, je finirai par devenir meilleur. Je veux juste aider l’équipe et je joue où ils ont besoin de moi.

« Après la blessure à Danault, Claude m’a rencontré et il m’a demandé si je voulais faire l’expérience au centre, a-til continué. J’ai rapidement dit oui. Je prends ça comme une corde de plus à mon arc. C’est une de mes qualités. J’ai toujours dit que je pouvais jouer n’importe où. Dans la LHJMQ et dans la Ligue américaine, j’ai joué pas mal toute ma carrière au centre. Mais c’est un autre défi dans la LNH. Je pense qu’avec le temps, je deviendrai meilleur, surtout en fond de territoire. »

UNE MINCE EXPÉRIENCE

Si la position de centre ne lui est pas totalement inconnue, Byron n’a presque jamais joué ce rôle dans la LNH.

« À mes premières années, je me souviens d’avoir joué quelques matchs au centre avec les Sabres, mais les Flames ne m’ont jamais utilisé à cette position », a précisé l’attaquant de 28 ans.

En plus de s’adapter au rôle de centre, Byron se retrouve souvent confronté aux meilleurs trios de l’équipe adverse. Ça ajoute au défi.

« C’est une position difficile, a-t-il convenu. Quand tu joues contre de bons centres comme Bergeron et Krejci ou Tavares et Barzal ou Backstrom et Kuznetsov, tu dois toujours être prêt. Le plus difficile, c’est de garder une bonne position en fond de territoire. Tu ne dois pas perdre ton énergie avec des mises en échec. Les bons centres de la LNH sont très intelligen­ts et ils sauvent leurs énergies. Mais si je reste patient, je peux utiliser encore plus ma rapidité, il y a plus d’espace. Pour les mises en jeu, ça vient avec l’expérience. Je dois en faire plusieurs. Quand tu en prends juste deux ou trois dans une rencontre, tu ne trouves pas ton rythme. »

À l’aile gauche au sein d’un quatrième trio, à l’aile droite au sein du deuxième trio ou au centre du premier trio, Byron joue toujours avec la même intensité et il trouve une façon d’aider son équipe.

JULIEN SATISFAIT

Julien s’est probableme­nt tourné vers lui en raison de sa grande polyvalenc­e.

« Défensivem­ent, je trouve qu’il fait du bon travail au centre, a affirmé l’entraîneur en chef. On a perdu un centre naturel avec Danault, mais Paul se débrouille bien. Charles [Hudon] est meilleur dans les mises en jeu, alors il faut faire le changement de ce côté-là. Mais Paul patine et couvre beaucoup de glace. Dans les conditions actuelles, je suis satisfait avec lui au centre. »

À court terme, Byron est un digne remplaçant pour Danault. Mais il n’a rien d’un premier centre. Tôt ou tard, le CH devra changer sa roue de secours.

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Paul Byron rend de fiers services au Canadiien. PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER
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