Le Journal de Quebec

Encore du boulot

- STÉPHANE CADORETTE stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

Autant chez les Jaguars que chez les Vikings, qui rentrent à la maison bredouille­s après une saison remplie de promesses, il semble qu’il faudra apporter des ajustement­s pour réellement prétendre à jouer avec les grands garçons.

Contrairem­ent aux Vikings, les Jaguars ont au moins le mérite d’avoir disputé un fort match dans l’ensemble, après avoir progressé de manière vertigineu­se cette saison.

Contre bien d’autres équipes que les Patriots, ils se seraient certaineme­nt sauvés avec une victoire qui leur aurait valu une toute première présence au Super Bowl.

La preuve, c’est qu’ils montraient une fiche immaculée de 10-0 cette saison avec une avance de 10 points ou plus. Ils sont donc largement en mesure de protéger une avance. Mais Tom Brady, c’est Tom Brady. Il a complété sa quatrième remontée en carrière en séries après avoir tiré de l’arrière par 10 points ou plus au quatrième quart. Pas un quart-arrière dans l’histoire des séries ne compte plus qu’une remontée en pareilles circonstan­ces.

N’empêche, les Jaguars contrôlaie­nt la bataille des tranchées. Ils ont dominé les Patriots au chapitre des gains, du temps de possession et des verges par la course. Mais au-delà des statistiqu­es, il y a les impondérab­les comme la gestion d’un match au quatrième quart. À cet effet, ils sont encore loin des Patriots.

Les Jaguars ont eu maintes fois l’occasion de les assommer pour de bon. Sur un troisième essai et 18 verges à faire pour les Patriots en retard 20-10, les carottes semblaient cuites. Ce genre de jeu échappé en défensive hante inévitable­ment une équipe.

Le quart-arrière Blake Bortles a connu trois excellents quarts. Puis au quatrième, il n’a complété que cinq de ses 13 passes. La défensive, qui a harassé Brady en première demie en le frappant à cinq reprises, n’est parvenue à le frapper qu’à deux reprises tout le reste du match.

C’est là où l’on démarque les bons clubs des clubs supérieurs. À leur façon de se comporter quand ça chauffe dans la cuisine...

Les Jaguars ont eu maintes fois l’occasion de les assommer pour de bon.

MASSACRE À PHILLY !

Pour ce qui est des Vikings, il s’agit d’une inexplicab­le crampe au cerveau collective au pire moment. Jamais ils n’avaient donné autant de points cette saison. Les Eagles ont converti 10 troisièmes essais et les Vikings n’en avaient concédé que huit au total lors des quatre matchs précédents.

Les Vikings ont aussi alloué leur premier touché défensif de la saison, ont commis leur premier revirement de la saison dans la zone payante et concédé leur plus longue passe de touché de la campagne. Bref, rien n’a fonctionné comme à l’habitude et c’est à croire que l’équipe voguait encore sur les vapeurs de son miracle de la semaine précédente. Les Vikings continuent d’en arracher sur la route, un aspect à corriger. Mais comment ?

Les Eagles, eux, étaient prêts et c’est tout à l’honneur de l’équipe et de leur entraîneur-chef, Doug Pederson. Quand le quart Carson Wentz est tombé au combat, personne ne croyait en leurs chances d’atteindre le Super Bowl avec Nick Foles.

Pederson en a fait une mission d’équipe, car rappelons-le, les Eagles misent sur un alignement qui va bien plus loin que leur quart-arrière. Et Foles, finalement, a pas mal d’allure en séries...

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada