Le Journal de Quebec

Notre drapeau

- MATHIEU BOCK-CÔTÉ e Blogueur au Journal Sociologue, auteur et chroniqueu­r mathieu.bock-cote@quebecorme­dia.com @mbockcote

Dimanche dernier, on commémorai­t les 70 ans du drapeau québécois.

Ce drapeau, nous le devons tout à la fois à René Chaloult, un député et militant nationalis­te qui s’est illustré dans la première moitié du vingtième siècle, et à Maurice Duplessis, qui y voyait un symbole d’affirmatio­n pour ceux qu’on appelait autrefois les Canadiens français.

DUPLESSIS

Duplessis n’était pas un ange. Nous lui reprochons encore aujourd’hui bien des choses, nous le savons. Mais nous pouvons quand même le remercier d’avoir donné à notre peuple un emblème pour se présenter au monde. C’est précieux.

Il vaut la peine de contempler ce drapeau, de chercher à le comprendre, car il nous permet de comprendre nos racines vitales.

D’abord et avant tout, on y voit un rappel de nos origines françaises.

On aime dire, aujourd’hui, qu’on trouve des Québécois de toutes les origines.

C’est indéniable et c’est une belle chose. Mais on ne saurait oublier que le peuple québécois trouve ses premières racines en Nouvelle-france. Nous sommes d’abord les descendant­s des 60 000 colons de 1760. Les immigrants eux-mêmes devraient s’approprier cette mémoire.

La France, dans notre histoire, a d’abord pris le visage de la mère patrie. Nous entretenon­s encore avec elle une relation privilégié­e, qu’il nous faudrait entretenir davantage.

FRANCE

Ce drapeau évoque aussi notre héritage catholique. Le catholicis­me a joué un grand rôle dans notre histoire. Il a modelé notre imaginaire et façonné nos paysages. C’est à travers ses rites qu’on accueillai­t les nouveau-nés et qu’on offrait nos adieux aux morts.

Aujourd’hui, il ne nous dit plus grand-chose. On s’entête à en penser du mal. Peut-être aurions-nous intérêt à jeter sur lui un regard nuancé.

Chose certaine, un peuple se grandit rarement en reniant ses origines et en arrachant ses racines. Contempler le fleurdelis­é permet de redécouvri­r une part de nous qui n’est pas sans noblesse et mérite d’être aimée.

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