QS veut entendre le gouvernement Couillard sur l’« après-alena »
Québec solidaire (QS) demande au gouvernement Couillard d’arrêter de jouer à l’autruche et de présenter des solutions pour « l’après-alena ».
« Il faut arrêter de se bercer de toutes sortes d’illusions », a indiqué le député de QS, Amir Khadir, en entrevue avec l’agence QMI. « L’ACcord de libre-échange nord-américain (ALENA), tel qu’il a été conçu il y a une trentaine d’années, n’existera plus. »
Pour affronter cette nouvelle réalité, M. Khadir demande que soient invités en commission parlementaire, dès la reprise des travaux parlementaires, le négociateur en chef du Québec dans le dossier de L’ALENA, Raymond Bachand, et la ministre de l’économie, Dominique Anglade.
« Il est temps que M. Bachand vienne faire son rapport devant les parlementaires. Il faut qu’on fasse un débat ouvert sur la question », a dit M. Khadir.
« Il me semble tout à fait inopportun que ces décisions soient prises par un cercle restreint de gens au gouvernement et des lobbys industriels et financiers, sans que la population en soit mise au courant », a-t-il ajouté.
POUR LE PROTECTIONNISME
La formation politique de gauche considère essentiel que le Québec se tourne vers le protectionnisme, mais un protectionnisme qui serait « basé sur la protection de la qualité de notre société, de notre économie et de notre environnement ».
« À partir du moment où l’on tient compte de l’impact environnemental des produits que l’on consomme, on doit favoriser le traitement des circuits courts de l’économie locale », a expliqué M. Khadir, qui considère comme nécessaire l’imposition de barrières tarifaires sur les produits étrangers.
D’ailleurs, la fin de L’ALENA « réjouirait QS si ça donnait l’opportunité de repenser l’économie et les échanges entre le Canada et ses partenaires commerciaux sur d’autres bases ».
« Mais on n’en est pas là », a-t-il ajouté.
SIXIÈME RONDE DE NÉGOCIATIONS
La sixième ronde de négociations de L’ALENA, accord entre le Canada, les États-unis et le Mexique que le président Donald Trump menace de rompre, doit commencer aujourd’hui à Montréal.