Le Journal de Quebec

Services améliorés pour les militaires atteints de stress post-traumatiqu­e

La Clinique TSO inaugure ses nouveaux locaux dans la région

- MARTIN LAVOIE

Les anciens militaires victimes de stress post-traumatiqu­e ont maintenant droit à une clinique plus moderne et avec une meilleure capacité à Québec.

À l’étroit sur la rue Racine, la Clinique pour les traumatism­es liés au stress opérationn­el (TSO) a inauguré, hier, ses nouveaux locaux sur le boulevard de l’ormière, à Québec. Il existe 11 cliniques de ce genre au Canada depuis 2004, destinées à traiter les blessures psychologi­ques liées aux opérations militaires. La clinique de Québec couvre tout l’est de la province à partir de Trois-rivières.

DEPUIS 2004

« Nous avons traité 2500 personnes depuis 2004. Mais depuis quatre ou cinq ans, il y a une augmentati­on importante des demandes, avec environ 200 nouveaux patients par an. La mission en Afghanista­n est terminée depuis 2010. Chez certains, les symptômes vont se développer rapidement, chez d’autres, ça va arriver plus tard. C’est toujours un sujet tabou. On reçoit encore des gens qui n’avaient jamais consulté et qui ont vécu leurs événements en Bosnie en 1993-1995 », a révélé Édouard Auger, psychiatre et chef médical de la clinique.

« L’endroit va nous permettre de bonifier nos services. Nous avons plus de bureaux, plus de salles de soins, plus de possibilit­és de bien servir les clients », explique le Dr Auger

La clinique a désormais une superficie de 1600 m2, plutôt que 942. Elle aura de la place pour 41 employés, contre 32 auparavant. Cela se traduit par une capacité de servir 1600 personnes, soit 500 de plus que le nombre de personnes traitées actuelleme­nt.

LONG TERME

« C’est une maladie chronique, ajoute le Dr Édouard Auger. Les traitement­s durent en moyenne deux ou trois ans. Ce n’est pas long que la charge de cas s’accumule. C’est rare aussi qu’on s’en remette à 100 %. Les patients vont souvent avoir besoin de soutien pendant plusieurs années. »

Le Dr Auger estime que les nouveaux locaux pourront répondre à la demande pour une période de 5 à 9 ans si la situation actuelle ne change pas. « C’est difficile de savoir ce qui nous attend dans le futur. On ne sait pas ce que le Canada va faire sur le plan militaire dans les prochaines années », avance le Dr Auger.

Anciens combattant­s Canada dépensera au total 5,6 millions de dollars sur une période de 10 ans pour la location des nouveaux bureaux. C’est ce ministère qui assume aussi les frais d’exploitati­on de la clinique.

 ?? PHOTO SIMON CLARK ?? De gauche à droite, Sylvie Laverdière, du CIUSSS de la Capitale-nationale, StéphaneLe­mieux, du bureau d’anciens Combattant­s Canada, Guy Thibodeau, du CIUSSS, et le Dr Édouard Auger, chef médical de la clinique.
PHOTO SIMON CLARK De gauche à droite, Sylvie Laverdière, du CIUSSS de la Capitale-nationale, StéphaneLe­mieux, du bureau d’anciens Combattant­s Canada, Guy Thibodeau, du CIUSSS, et le Dr Édouard Auger, chef médical de la clinique.

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