Le Journal de Quebec

Le Cirque du Soleil veut doubler son importance en Chine

À Sanya, les Chinois ont bâti un aréna en 88 jours pour le Cirque

- FRANCIS HALIN

À peine débarqué en Chine, le Cirque du Soleil espère déjà doubler sa part de marché dans ce pays d’ici cinq ans pour la faire passer de 15 % à 30 %, a déclaré son grand patron hier.

« Dans un environnem­ent de cinq ans, j’aimerais croire qu’on peut doubler, mais c’est basé sur de la pure spéculatio­n en ce moment-ci. C’est basé sur notre instinct du marché », s’empresse de nuancer Daniel Lamarre, président et chef de la direction du Cirque du Soleil, en marge d’une présentati­on au Cercle canadien de Montréal, hier.

Depuis l’automne dernier, le Cirque du Soleil y présente KOOZA. Le 1er février prochain, il va offrir aux Chinois son spectacle Toruk, inspiré du long-métrage de James Cameron Avatar, à Sanya, dans le sud du pays.

RÊVES CHINOIS

Et ce n’est que le début. M. Lamarre veut signer d’autres j uteux contrats en Chine d’ici quelques mois. Après son allocution hier, il était sur le point de bondir dans le premier avion pour aller rejoindre la délégation d’affaires québécoise qui s’y trouve.

« On a probableme­nt quatre ou cinq discussion­s importante­s, imminentes, puis j’espère que les prochaines journées seront déterminan­tes pour nous. Ce n’est pas pour rien que l’on va en Chine, on va là pour faire de bonnes affaires », résume-t-il.

M. Lamarre admet que ce marché n’est cependant pas facile. Il affirme avoir beaucoup appris ces deux dernières années. Le Cirque du Soleil a été confronté à la rareté des terrains de constructi­on dans des mégavilles comme Shanghai ou Beijing.

Mais le patron du cirque est persuadé que le jeu en vaut la chandelle. À preuve, l’an dernier, il est allé pas moins de 12 fois en Chine.

DUR COUP

Même si son regard porte plus que jamais sur l’empire asiatique, Daniel Lamarre n’entend pas oublier Las Vegas pour autant. Il relate que la fusillade mortelle d’octobre 2017 a eu un impact sur ses activités. « Ç’a été difficile après l’attentat. Je ne m’en cacherai pas. Ç’a pris deux mois et demi avant que ça revienne. Ç’a été difficile pour nous », a-t-il partagé, encore ébranlé par cette vague meurtrière qui a secoué la capitale mondiale du divertisse­ment. Rappelons que le Cirque du Soleil appartient à 60 % au fond américain TPG Capital et à 20 % à la chinoise Fosun. Guy Laliberté et la Caisse de dépôt et placement du Québec ont chacun 10 % de la compagnie qui a plus de 5000 employés dans le monde, dont 1300 à son siège social à Montréal… et 300 en Chine.

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DANIEL LAMARRE Président et chef de la direction, Cirque du Soleil

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