Le Journal de Quebec

En quête de réponses

Artturi Lehkonen n’a marqué que dans un seul match cette saison

- jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

Tenter de museler le meilleur trio adverse est une tâche noble qu’un entraîneur réserve à ses hommes de confiance. Toutefois, la réalisatio­n de cette mission n’est pas nécessaire­ment synonyme de rassasieme­nt pour un athlète dont l’instinct de marqueur lui a permis de gravir les échelons.

C’est la réalité que vit présenteme­nt Artturi Lehkonen. Après avoir fait bonne impression avec une récolte de 18 buts à sa saison recrue, le Finlandais n’a fait bouger les cordages qu’à deux occasions depuis le début de la présente campagne. Deux buts réussis lors de l’étincelant­e victoire de 8 à 3 sur les Sénateurs d’ottawa, le 30 octobre.

« C’est difficile de ne pas y penser (à sa faible contributi­on en attaque). J’aimerais répéter ce que j’ai été en mesure de faire l’an dernier. J’étais capable d’être fiable défensivem­ent tout en parvenant à marquer des buts, s’est rappelé Lehkonen en se passant les mains dans le visage, hier. Je dois retrouver cette aisance en zone adverse, arrêter de trop penser et de tenir mon bâton trop serré. Je dois être plus calme et trouver de l’espace. »

De plus, Lehkonen n’a amassé qu’un point, une mention d’assistance, en 13 rencontres depuis son retour au jeu. Victime d’une blessure au bas du corps, l’attaquant de 22 ans avait auparavant raté 16 rencontres et un mois d’activités.

COMME L’AN PASSÉ

Selon Claude Julien, cette absence n’est pas étrangère aux problèmes de son jeune joueur.

« C’est un peu difficile pour lui avec seulement deux buts. On sait qu’il est capable d’en donner plus offensivem­ent. Mais il revient d’une blessure. On l’a vu l’an dernier avec Alex Galchenyuk, a rappelé l’entraîneur du Canadien. Quand tu subis une blessure qui te tient à l’écart pendant plus d’un mois, ce n’est pas facile de revenir. Il faut continuer de travailler avec lui pour essayer de lui faire retrouver sa touche offensive. »

D’ailleurs, Lehkonen n’en est pas à une première léthargie du genre. En février 2017, il avait passé 17 matchs sans marquer. Une sécheresse s’inscrivant dans une séquence au cours de laquelle il avait fait scintiller la lumière rouge que deux fois en 28 parties.

« J’ai appris de ce passage à vide. Je sais que je peux m’en sortir, car je l’ai fait l’an dernier. C’est à moi d’y parvenir à nouveau. »

AUTRE MISSION IMPORTANTE

Entre-temps, Lehkonen et ses compagnons de trio (Tomas Plekanec et Brendan Gallagher) se verront attribuer un autre gros mandat ce soir. Après en avoir eu plein les bras la semaine dernière contre le trio de Patrice Bergeron, ils devront tenter de neutralise­r Gabriel Landeskog, Nathan Mackinnon et Mikko Rantanen.

« Ce trio est un peu différent de celui des Bruins. Sur celui-ci [David] Pastrnak est le tireur. [Brad] Marchand et Bergeron adorent contrôler la rondelle. Ils se complètent bien les uns les autres. Du côté de l’avalanche, Mackinnon utilise sa vitesse pour faire reculer les défenseurs et créer de l’espace pour ses coéquipier­s », a expliqué Gallagher.

« Mais dans un cas comme dans l’autre, la recette demeure sensibleme­nt la même. Si on n’a pas la rondelle, on doit se trouver dans leur chemin constammen­t, leur rendre la vie difficile et tenter de remporter les bagarres pour l’obtention de la rondelle », a-t-il ajouté.

PAS DANS LA MÊME CATÉGORIE QUE BERGERON

Depuis qu’ils ont été réunis au sein de la même unité, les trois patineurs de l’avalanche du Colorado ont accumulé un total de 123 points en 36 matchs. Occupant les trois premiers rangs des pointeurs de leur équipe, ils ont marqué ou se sont faits complices de 84 des 153 buts de l’avalanche. Un taux de participat­ion de 55 %.

Malgré cette statistiqu­e impression­nante, l’entraîneur du Canadien n’est pas prêt à placer la cohésion qui semble exister entre Mackinnon et Rantanen dans la même catégorie que celle qui unit Bergeron et Marchand.

« Je ne suis pas certain qu’on peut dire qu’ils sont du même calibre que le trio de Bergeron, car c’est un trio assez unique. Cependant, ils ont des atouts pour le devenir. Il faut respecter ça. Si on ne fait pas le travail en unité de cinq, ils seront difficiles à arrêter », a soutenu Julien.

Tout à fait. Et les dommages pourraient être tout aussi dévastateu­rs.

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Jonathan Bernier l Jbernierjd­m

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