Le Journal de Quebec

La tension entre Gaétan Barrette et la FMSQ nuisait aux négos

- PATRICK BELLEROSE

PÉKIN | Gaétan Barrette s’est vu retiré des négociatio­ns sur l’applicatio­n de deux importante­s lois en raison de ses relations difficiles avec la Fédération des médecins spécialist­es du Québec (FMSQ).

« Il y a une tension claire, personnell­e, et des attaques personnell­es contre M. Barrette qui ont eu lieu également », a affirmé le premier ministre Philippe Couillard hier pour expliquer le retrait du dossier à son ministre de la Santé.

En décembre dernier, il a confié à un comité de négociatio­ns le mandat de s’entendre avec la FMSQ sur l’applicatio­n de la loi 20, qui prévoit des pénalités pouvant s’élever à 30 % du revenu pour les médecins qui n’atteignent pas certaines cibles de performanc­e d’ici le 31 décembre prochain.

LA FMOQ AUSSI

La Fédération conteste également la portée de la loi 130, qui permet aux directions d’hôpitaux de punir les médecins qui ne répondent pas aux besoins des établissem­ents.

Depuis, la Fédération des médecins omnipratic­iens du Québec (FMOQ) a également obtenu de négocier avec le comité, plutôt qu’avec le ministre Barrette.

« Ils nous disent : c’est difficile de négocier avec le ministre, explique Philippe Couillard. Parfait, on va voir si ça va mieux si le ministre travaille parallèlem­ent. »

« Je ne suis pas convaincu que ça va changer l’attitude des fédération­s médicales. C’est à eux de le démontrer », ajoute-t-il.

« TRÈS ACTIF »

Le mandat de négociatio­n a été confié à un groupe composé du négociateu­r en chef du gouverneme­nt, Maurice Charlebois, et de l’ancien secrétaire général du gouverneme­nt, Roberto Iglesias, un proche de Philippe Couillard.

Philippe Couillard insiste toutefois pour dire que le ministre de la Santé n’a pas été complèteme­nt écarté du processus de négociatio­ns.

« Il est encore très actif dans ces négociatio­ns, M. Barrette. Il est au coeur même de notre réflexion quant aux propositio­ns qu’on fait à la Fédération, dit-il. On a décidé de mettre sur pied ce comité de négociatio­ns, mais c’est faux de dire que le ministre de la Santé n’est pas impliqué. »

Lui-même, à l’époque où il était ministre de la Santé, a rarement été impliqué à la table de négociatio­ns, souligne Philippe Couillard.

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