Donald Trump prêt à être interrogé sous serment
Il n’y a pas eu d’ingérence russe, réaffirme le président
WASHINGTON | (AFP) Après avoir soufflé le chaud et le froid pendant des mois, Donald Trump a assuré hier qu’il était prêt à être interrogé « sous serment » par le procureur spécial Robert Mueller chargé de l’enquête russe, qui fait peser une épée de Damoclès sur sa présidence.
« Je suis prêt à le faire [...] J’aimerais vraiment le faire », a déclaré le président américain lors d’un échange impromptu avec des journalistes à la Maison-blanche à quelques heures de son départ pour la Suisse, où il doit participer au Forum économique mondial de Davos.
« Je le ferais sous serment, absolument », a-t-il ajouté, réaffirmant une nouvelle fois qu’il n’y avait selon lui eu « aucune collusion ».
Si l’ingérence de Moscou dans les élections – notamment sous forme de piratages informatiques ou de diffusion de fausses informations – ne fait pas de doute aux yeux des services de renseignement, M. Mueller enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe de M. Trump et Moscou. Le procureur spécial, qui fut patron du FBI de 2001 à 2013, a récemment inculpé plusieurs proches de M. Trump, parmi lesquels le général Michael Flynn, qui fut son conseiller à la sécurité nationale. Ce dernier a plaidé coupable d’avoir menti au FBI et a accepté de coopérer avec la justice.
ENTRAVE À LA JUSTICE ?
Au-delà de la collusion avec Moscou, M. Mueller tente aussi de déterminer si le président américain s’est rendu coupable d’entrave à la justice.
Les investigations se concentrent en particulier sur les conditions dans les- quelles il a limogé en mai le directeur du FBI James Comey. Selon ce dernier, qui a témoigné sous serment devant le Sénat, le président lui a personnellement demandé, lors d’un entretien dans le Bureau ovale, d’enterrer l’enquête sur M. Flynn.
Interrogé sur le calendrier d’une telle audition, il a évoqué, en termes vagues, une possible échéance d’ici « deux ou trois semaines ». Pense-t-il que le procureur spécial sera « juste » avec lui ?
« Nous verrons [...] J’espère », a-t-il ajouté, avant de marteler une nouvelle fois qu’il n’avait rien à se reprocher. « Il n’y a pas eu la moindre collusion. Il n’y a pas eu la moindre obstruction », a-t-il ajouté.