Le Journal de Quebec

38 mois pour des crimes à caractère sexuel

L’homme est aussi déclaré délinquant à contrôler

- KATHLEEN FRENETTE JONATHAN RÉMILLARD-DUCHESNE Condamné

Un jeune homme de 24 ans qui en était à sa deuxième infraction en matière de crime à caractère sexuel a écopé d’une peine de 38 mois d’incarcérat­ion, en plus d’être déclaré délinquant à contrôler pour une période de huit ans.

Aucun des membres de la famille de Jonathan Rémillard-duchesne n’était présent, hier, lorsqu’il a reçu cette lourde peine pour un si jeune âge. Le jeune homme frêle a pourtant regardé à plus d’une reprise dans la salle pour y apercevoir un visage familier, en vain.

En avril 2017, Rémillard-duchesne était mis à l’arrêt par les enquêteurs de la Sûreté du Québec, puis il avait été accusé de possession, production et distributi­on de pornograph­ie juvénile.

JEUNES FILLES PRÉPUBÈRES

À la suite de deux perquisiti­ons effectuées dans des résidences de Saint-aimédes-lacs dans la MRC de Charlevoix, et à Québec, les policiers avaient trouvé, sur différents supports informatiq­ues, une centaine de fichiers photo et vidéo, mettant en scène des jeunes filles prépubères.

Si le nombre de fichiers trouvés est bien loin des records de saisies effectuées par la Sûreté du Québec, c’est surtout le profil du jeune homme qui inquiète. En 2014, Rémillard-duchesne avait plaidé coupable à des infraction­s en lien avec la possession de pornograph­ie juvénile et un contact sexuel.

RAPPORTS TRÈS NÉGATIFS

Comme il y a eu récidive, les procureure­s, Me Mélanie Dufour en poursuite et Me Geneviève Bertrand en défense, ont demandé un rapport présentenc­iel et une expertise sexologiqu­e.

Les rapports, très négatifs, parlaient « d’un risque de récidive élevé ». Le rapport d’expertise pour savoir si le jeune homme devait être déclaré délinquant à contrôler s’est avéré tout aussi négatif, amenant les avocates à proposer au juge la sentence prononcée. Avant que le jeune ne retourne en détention, Me Bertrand a demandé au magistrat s’il pouvait émettre une recommanda­tion pour que son client soit envoyé à la prison de Percé, où les détenus avec une problémati­que sexuelle peuvent être traités, ce que le juge a fait.

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