Jolin-barrette souhaite que les Québécois travaillent plus
Dans son livre, le député caquiste Simon Jolin-barrette rend hommage à la culture du travail des Américains et estime qu’on ne valorise pas assez les semaines de 60 heures au Québec.
« Aux ÉtatsUnis, c’est pour ainsi dire une fierté que de confier à quelqu’un que l’on travaille 60 heures par semaine. Ce n’est pas le cas au Québec. C’est d’abord une question de mentalité », écrit M. Jolin-barrette dans son ouvrage J’ai confiance, réflexions (sans cynisme) d’un jeune politicien publié hier.
En entrevue avec notre Bureau parlementaire, il explique qu’il a rédigé ce livre pour favoriser « l’engagement et le service public » et montrer ce qu’il souhaite changer dans la société. Le déclencheur de sa réflexion : la lecture de Lettres à un jeune politicien, de Lucien Bouchard.
INCITATIFS FISCAUX
Dans son ouvrage, M. Jolin-barrette dénonce « notre modèle [qui] encourage la ruse et décourage l’honnêteté », et qui « encourage l’assistanat et décourage l’effort ». Il s’en prend « à la loi du moindre effort, qui prévaut trop souvent dans notre société ». « D’où nous vient ce penchant ? L’explication n’est pas simple. Mais je crois que nos 50 ans de “tout-à-l’état” ont eu un prix et ont influencé notre culture du travail dans le mauvais sens », écrit-il.
Le député de Borduas salue « l’idéal de self-reliance » au « coeur du message américain » : « Pour un Américain, une personne qui travaille beaucoup est quelqu’un qui a son destin bien en main. »
M. Jolin-barrette « rêve d’un Québec ambitieux, avec de la vision […] où le travail ne serait pas vu comme un fardeau dont il faudrait se défaire bien avant l’âge de 65 ans ». Concrètement, il veut des incitatifs fiscaux pour ne pas désavantager ceux qui souhaitent travailler plus.