Le mouvement #Moiaussi frappe le fédéral
KENT HEHR Ex-ministre
OTTAWA | Le ministre des Sports et des Personnes handicapées, Kent Hehr, a démissionné hier en raison d’allégations de comportement inapproprié envers les femmes. Une dénonciation qui a eu l’effet d’une bombe sur la classe politique.
L’affaire survient alors que deux autres controverses sexuelles secouaient déjà la politique au Canada, forçant les leaders conservateurs de l’ontario et de la Nouvelle-écosse à démissionner eux aussi.
Les dénonciations qui se multiplient sont la preuve qu’« il y a un changement radical de culture qui s’est mis en place. [Dans le cas de Kent Hehr,] Justin Trudeau n’avait pas le choix d’agir », a analysé le professeur à l’université de l’alberta, Frédéric Boily.
Le bureau du premier ministre a confié hier à une firme externe le soin d’enquêter sur les allégations faites quelques heures plus tôt à l’endroit de Kent Hehr. Elles visent son comportement alors qu’il était député provincial en Alberta, de 2008 à 2015.
« J’encourage et respecte le processus », a indiqué le politicien, qui demeurera au sein du caucus libéral et député fédéral.
EN ATTENDANT L’ENQUÊTE
« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours essayé d’être respectueux envers les autres », a-t-il écrit.. Le premier ministre, Justin Trudeau, a accepté sa démission « en attendant le résultat de l’enquête ».
C’est dans la nuit de mercredi à hier que celle qui se présente comme une ancienne employée au parlement albertain a dénoncé M. Hehr sur Twitter en utilisant le mot clic #Metoo (#Moiaussi). « Alors qu’il était seul avec moi dans l’ascenseur, il m’a déjà dit : “Tu es succulente” », a-t-elle écrit.