La fin de L’ALENA n’inquiète pas le PDG de la Caisse
La fin possible de l’accord de libreéchange nord-américain (ALENA) n’effraie pas Michael Sabia. De Davos où il se trouve dans le cadre du Forum économique mondial, le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec estime que l’économie canadienne s’en tirerait très bien si les États-unis finissaient par se retirer de la table de négociations.
Alors que les pourparlers entre négociateurs canadiens, mexicains et américains se poursuivent jusqu’à dimanche dans un hôtel du centre-ville de Montréal, Michael Sabia se fait rassurant.
Le scénario « catastrophe » avancé par plusieurs en cas de départ des États-unis de L’ALENA ne se concrétisera tout simplement pas, a-t-il affirmé en entrevue à l’agence Bloomberg.
L’actuel accord remonte à il y a déjà un quart de siècle, a-t-il rappelé, soulignant que les économies nord-américaines avaient beaucoup changé depuis, notamment parce qu’elles ont ratifié des accords de libre-échange avec d’autres pays au cours de cette période.
Advenant la fin de L’ALENA, « estce que nos économies vont se désintégrer? Je ne le pense pas. Ce que je pense, c’est que le Canada doit continuer de négocier en usant de sa position de force [afin] d’en arriver à la bonne entente. Pas n’importe laquelle, mais celle qui fonctionnera pour les 25 prochaines années.
« Et si les États-unis disent qu’ils veulent faire autre chose [que d’être dans L’ALENA], eh bien, qu’il en soit ainsi », a-t-il poursuivi.
PAS DE PROGRÈS À MONTRÉAL
Aucun progrès majeur n’a été observé aux tables de négociations à Montréal depuis le début des discussions, dimanche dernier. Les envoyés du président Donald Trump demeurent inflexibles et leur marge de manoeuvre est extrêmement limitée. Le Canada tente encore de présenter des « solutions créatives » à plusieurs des enjeux soulevés par les Américains.