Le Journal de Quebec

La fin de L’ALENA n’inquiète pas le PDG de la Caisse

- PHILIPPE ORFALI

La fin possible de l’accord de libreéchan­ge nord-américain (ALENA) n’effraie pas Michael Sabia. De Davos où il se trouve dans le cadre du Forum économique mondial, le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec estime que l’économie canadienne s’en tirerait très bien si les États-unis finissaien­t par se retirer de la table de négociatio­ns.

Alors que les pourparler­s entre négociateu­rs canadiens, mexicains et américains se poursuiven­t jusqu’à dimanche dans un hôtel du centre-ville de Montréal, Michael Sabia se fait rassurant.

Le scénario « catastroph­e » avancé par plusieurs en cas de départ des États-unis de L’ALENA ne se concrétise­ra tout simplement pas, a-t-il affirmé en entrevue à l’agence Bloomberg.

L’actuel accord remonte à il y a déjà un quart de siècle, a-t-il rappelé, soulignant que les économies nord-américaine­s avaient beaucoup changé depuis, notamment parce qu’elles ont ratifié des accords de libre-échange avec d’autres pays au cours de cette période.

Advenant la fin de L’ALENA, « estce que nos économies vont se désintégre­r? Je ne le pense pas. Ce que je pense, c’est que le Canada doit continuer de négocier en usant de sa position de force [afin] d’en arriver à la bonne entente. Pas n’importe laquelle, mais celle qui fonctionne­ra pour les 25 prochaines années.

« Et si les États-unis disent qu’ils veulent faire autre chose [que d’être dans L’ALENA], eh bien, qu’il en soit ainsi », a-t-il poursuivi.

PAS DE PROGRÈS À MONTRÉAL

Aucun progrès majeur n’a été observé aux tables de négociatio­ns à Montréal depuis le début des discussion­s, dimanche dernier. Les envoyés du président Donald Trump demeurent inflexible­s et leur marge de manoeuvre est extrêmemen­t limitée. Le Canada tente encore de présenter des « solutions créatives » à plusieurs des enjeux soulevés par les Américains.

Newspapers in French

Newspapers from Canada