Le Journal de Quebec

Le récit de ma vie

-

J’ai 28 ans et je fais partie de ces enfants qui ont été placés dans plusieurs familles d’accueil jusqu’à mes 18 ans parce que mes parents étaient constammen­t en brouille, que ma mère était alcoolique et que notre quotidien était invivable. J’ai vécu pas mal de problèmes au cours de ma vie. Lorsqu’on me contrariai­t, je réagissais en parlant fort et mes comporteme­nts n’étaient pas adéquats selon les intervenan­ts de la DPJ. Alors, on me changeait de foyer.

Pendant une période, je fus placé dans une institutio­n pour jeunes où, quand je ne correspond­ais pas à leurs attentes, on me mettait dans une camisole de force. C’est pendant cette période qu’il m’a été donné de voir des jeunes qui sont décédés dans leurs vomissures. Ça m’a marqué. Comme m’ont marqué certains agissement­s d’intervenan­ts de la DPJ.

Après ce séjour en centre, je suis retourné en famille d’accueil. Cette fois-ci à la campagne. Et j’aimais ça. J’étais heureux de vivre dans la nature entouré d’animaux que je chérissais. Mais dès que je disais que j’étais bien quelque part, on me transférai­t dans une autre famille et c’était à recommence­r. Je n’avais jamais le temps de me créer un sentiment d’appartenan­ce.

Si j’oubliais de prendre ma médication, les travailleu­rs sociaux me harcelaien­t en me disant qu’on allait m’enfermer dans un hôpital psychiatri­que. J’ai gardé de très mauvais souvenirs de ce long passage entre les mains de la DPJ ainsi que de la façon dont les intervenan­ts me traitaient.

À 18 ans, après avoir quitté mon dernier foyer, j’ai suivi des cours afin de me bâtir un avenir meilleur que ne l’avait été mon passé. Je me suis trouvé un emploi et j’ai un bon patron. Je pratique quelques sports comme la natation, la bicyclette et la marche. J’aime beaucoup visiter les exposition­s agricoles où je retrouve mon amour de jadis pour les animaux. J’aimerais fonder une famille et avoir des enfants. Mais loin de cette organisati­on toxique et diabolique qu’est la DPJ sur laquelle on devrait faire une enquête sérieuse pour qu’elle cesse son comporteme­nt malsain. Marc

Et si vous n’aviez pas eu la DPJ pour pallier l’absence de parents adéquats, vous en seriez où vous pensez ? Et si vous n’aviez pas eu la DPJ pour cibler votre problème de santé mentale et vous aider à le soigner, vous en seriez où vous pensez ? Certes, vous avez trouvé votre parcours de vie difficile, comme certains enfants trouvent difficile leur vie avec des parents qui les discipline­nt et les poussent à se dépasser, jusqu’au jour où ils prennent conscience que c’est grâce à eux qu’ils sont en mesure de faire leur vie d’adulte. Si on tient compte qu’en 2014-2015 la DPJ a traité 86 861 signalemen­ts, une augmentati­on de 4,8 % par rapport à l’année précédente, dont 39,9 % ont été retenus et 60,1 % non retenus, on peut penser qu’un cas ou deux aient pu lui échapper. Vous semblez être de ceux-là et c’est triste pour vous.

Que vaut la loi si on peut la transgress­er impunément ?

Comment pouvez-vous approuver cette acceptatio­n généreuse que nous faisons à tous ces illégaux qui traversent nos frontières avec les États-unis pour venir profiter des largesses de l’état providence, à la fois du Québec et du Canada ? Non mais vous riez de nous comme le font nos gouverneme­nts ! Un citoyen lésé

Sachez que c’est une convention internatio­nale qui oblige le Canada à accepter les demandeurs d’asile, comme c’était le cas des Haïtiens venus des É.-U. l’été dernier. Le Canada (incluant le Québec et les autres provinces) n’a pas le choix. Ces personnes ne sont pas des immigrants. Ils ont fait une demande d’entrée comme réfugiés. Ce qui les met à risque d’être expulsés si leur demande d’asile une fois analysée s’avère mal fondée. La personne sera alors déportée vers son pays d’origine.

Newspapers in French

Newspapers from Canada