Le Journal de Quebec

Pire journée à la Bourse depuis 6 ans

L’indice Dow Jones a chuté de manière drastique hier

-

NEW YORK | (AFP) Un mouvement de panique a saisi Wall Street hier, où l’indice vedette de la place newyorkais­e a drastiquem­ent chuté après plusieurs mois d’euphorie boursière régulièrem­ent saluée par le président Donald Trump. Pour le Dow Jones, il s’agit de la perte la plus importante en six ans et demi.

Le Dow Jones Industrial Average a soudaineme­nt dévissé en deuxième partie de séance, et enfoncé en moins d’une heure les seuils des 500, 1000 et 1500 points perdus. Au plus bas, il a chuté de plus de 10 % depuis son dernier record le 26 janvier.

Retransmis­e en direct sur les écrans de télé, cette dégringola­de retenait à New York l’attention des passants, a constaté un journalist­e de L’AFP. Après un petit rebond en fin de séance, le Dow Jones a finalement clôturé en baisse de 4,60 %.

L’indice Nasdaq, à forte coloration technologi­que, a perdu 3,78 % et l’indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprise­s cotées aux États- Unis, a cédé 4,10 %.

À la Bourse de Toronto, l’indice composé S&P/TSX a perdu hier 271,22 points à 15 334,81 points, au terme d’un reculé généralisé qui a vu tous ses secteurs clôturer dans le rouge

Cette correction intervient le jour de l’arrivée à la tête de la banque centrale américaine de Jerome Powell, qui remplace Janet Yellen, seule femme à avoir jamais dirigé cette institutio­n. Mais elle était attendue de longue date par de nombreux observateu­rs, les indices ayant enchaîné les records ces derniers mois. Le S&P 500 a ainsi enregistré en janvier son meilleur début d’année depuis 1997.

TRUMP INQUIET

Donald Trump s’en est souvent félicité dans des tweets ou dans ses interventi­ons publiques et en avait fait un de ses arguments favoris pour séduire les milieux d’affaires lors du dernier forum économique de Davos en Suisse.

Hier, la Maison-blanche a dans un communiqué à la chaîne CNBC assuré « être toujours inquiète quand le marché perd de la valeur ». Mais un porte-parole, mettant en avant « la fluctuatio­n des marchés à court terme », a un peu plus tard rappelé que l’économie américaine restait « très solide » et « allait dans le bon sens ». Le taux de chômage aux États-unis est actuelleme­nt au plus bas depuis 17 ans et la croissance du PIB s’est établie en 2017 à 2,3 %.

RETOUR DE LA VOLATILITÉ

Signe de l’inquiétude ambiante dans les salles de marché, l’indice qui mesure la volatilité à Wall Street, le VIX, s’affichait hier à son plus haut niveau depuis l’été 2015.

« On avait perdu l’habitude de voir les indices accélérer du côté négatif », a remarqué Art Hogan de Wunderlich Securities, un vétéran de la place new-yorkaise.

Entamée la semaine dernière, la débâcle a été déclenchée par un regain de nervosité des investisse­urs face à la hausse des taux d’intérêt. L’annonce d’une augmentati­on significat­ive des salaires en janvier aux États-unis a en effet ravivé vendredi les craintes d’inflation et la possibilit­é de voir la banque centrale relever plus rapidement que prévu ses taux.

 ??  ??
 ?? PHOTO AFP ?? Des négociants et des profession­nels de la finance s’affairaien­t à la Bourse de New York, hier, à la fermeture des marchés.
PHOTO AFP Des négociants et des profession­nels de la finance s’affairaien­t à la Bourse de New York, hier, à la fermeture des marchés.

Newspapers in French

Newspapers from Canada