Le ministre Gaétan Barrette rencontrera la FIQ aujourd’hui
Talonné depuis une semaine sur le dossier de l’épuisement chez les infirmières, le ministre de la Santé Gaétan Barrette rencontrera finalement leur principal syndicat aujourd’hui à Québec.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) entend notamment y aborder la question des ratios d’infirmières par patients dans les établissements de santé, principal cheval de bataille de sa nouvelle présidente, Nancy Bédard.
Le syndicat réclamait une telle rencontre depuis deux mois.
« Je souhaite une conversation ouverte », a commenté le ministre Barrette à l’émission La Joute, sur les ondes de TVA.
« Je vous dirais qu’actuellement, on n’est pas nécessairement loin dans les concepts, a-t-il ajouté. Il y a sans aucun doute, par contre, des difficultés dans la mise en [vigueur] de tout ça. »
Le ministre affirme que les enjeux que les infirmières mettent de l’avant sont « tout à fait justifiés, légitimes, et il faut s’y adresser ». « Il y a différentes manières de s’y adresser », précise-t-il.
Toutefois, « on ne peut pas tout régler en une séance, en une semaine ou même en un mois », prévient-il.
ÉPUISEMENT
Le dossier de l’épuisement chez les professionnels de la santé a fait les manchettes la semaine dernière après qu’une infirmière de l’estrie, Émilie Ricard, ait lancé un cri du coeur sur Facebook.
En parallèle, des sit-in à Trois-rivières, Sorel, Laval et au Suroît sont venus témoigner de l’exaspération d’infirmières, notamment devant les heures supplémentaires.
La FIQ a également lancé une offensive publicitaire sur les réseaux sociaux qui dénonce la surcharge de travail chez ses membres.
PROJET-PILOTE
Alors qu’un comité paritaire regroupant la FIQ et le ministère de la Santé existe depuis 2016 pour étudier la création de projets-pilotes sur les ratios de patients, aucune initiative n’a encore vu le jour. « On ne sent pas de volonté de la part du ministère », dit une source au fait du dossier.
À ce sujet, l’attachée de presse du ministre Barrette souligne que le milieu syndical sort « d’une période de maraudage qui a été longue et peu propice à la mise en place du projet-pilote ».