Il ne devrait pas y avoir de policiers-acteurs, selon le PQ
L’opposition veut qu’on applique la même interdiction de double emploi des cadres
La présence de vrais policiers sur les plateaux de tournage au détriment de vrais comédiens est décriée par le Parti québécois qui lance le débat d’interdire le double emploi chez tous les policiers.
« À chacun son métier. Des acteurs pour les séries et les films. Des policiers pour la Sécurité publique », lance le porte-parole de l’opposition en matière de culture, Pascal Bérubé.
« Les policiers ne manquent pas de travail, alors que nos comédiens et acteurs ont souvent besoin de ces revenus », renchérit son collègue péquiste à la Sécurité publique, Stéphane Bergeron.
Les deux députés ont ainsi réagi à l’article de notre Bureau d’enquête sur le phénomène grandissant des policiers-acteurs dont se plaignent les vrais comédiens.
M. Bérubé invite les producteurs et réalisateurs à faire appel aux vrais comédiens qui ne demandent qu’à « déployer leur talent ».
Le recours aux vrais policiers sur les plateaux de tournage devrait se limiter à conseiller les acteurs selon le PQ, qui y voit l’occasion d’élargir le débat du double emploi.
« On a réglé cette question au niveau des cadres. Est-ce qu’il n’y aurait pas lieu de réfléchir également à interdire le double emploi chez les simples policiers ? » interroge M. Bergeron.
PAS TOUS DE CET AVIS
Au cabinet du ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, étendre l’interdiction du double emploi aux simples policiers ne fait pas l’objet de discussions. L’acteur Gildor Roy, connu pour son rôle du commandant Daniel Chiasson dans la télésérie District 31, a tendance à se porter à la défense des policiers dans ce débat.
Lors de son intervention lundi, sur les ondes du 98,5 avec Bernard Drainville, Gildor Roy a reconnu que beaucoup de figurants dans la télésérie sont de vrais policiers.
« J’ai posé 1000 questions à ces gars et ces filles-là. Ils sont à même de nous conseiller et on sauve du temps », explique le commandant du District 31 pour qui empêcher les vrais policiers de faire le métier de comédien serait de la discrimination.
L’UDA tiendra une rencontre le 15 février pour aborder cet épineux dossier.