Le Journal de Quebec

Dur d’y croire, mais…

- – Propos recueillis par Gilles Moffet JOSÉ jose.theodore@quebecorme­dia.com THÉODORE

Je ne sais pas pourquoi, mais il semble que le Canadien joue souvent du bon hockey lors de la fin de semaine du Super Bowl et c’était comme ça même dans mon temps. On ne s’énervera pas avec une séquence de deux victoires, mais regardons les choses froidement.

Il reste 29 matchs et le Canadien est à sept points d’une place en séries. Ce n’est pas mission impossible. Je sais, je sais. Il y a huit équipes dans la course aux deux dernières places donnant accès aux séries éliminatoi­res, mais vous savez quoi ? Si vous regardez la fiche de ces équipes dans les 10 derniers matchs, elles jouent pratiqueme­nt toutes pour une moyenne autour de ,500.

Avant les matchs d’hier, les Blue Jackets (58 points) et les Flyers (57) étaient les deux équipes repêchées de l’associatio­n de l’est. Suivaient dans l’ordre les Islanders (57), les Hurricanes (56), les Rangers (55), les Panthers (50), les Red Wings (50) et le Canadien (50).

La commande est donc plus lourde pour les Panthers, les Wings et le Canadien, mais si l’une de ces équipes connaissai­t une belle séquence, elle serait sérieuseme­nt dans la course.

Vous allez dire : « Ouais, mais José, qu’est-ce qui te fait croire que le Canadien va connaître une belle séquence ? »

Je vous l’accorde. Comme observateu­r, c’est dur d’y croire. Le Canadien n’a connu qu’une séquence de cinq victoires cette saison. Elle suivait une série de cinq défaites et précédait une séquence de trois défaites. Les autres bons moments du Canadien ont été une séquence de trois victoires et trois séries de deux victoires. C’est mince. C’est même très mince.

Ça va prendre une étincelle et tout le monde devra contribuer. Ça ne peut pas être deux ou trois joueurs un soir et deux ou trois autres joueurs un autre soir. Le problème du Canadien, c’est que souvent, il y a trop de passagers à bord.

IL FAUT Y CROIRE

En tant qu’athlète, tu dois toujours croire en tes chances. Deux victoires contre les Ducks et les Sénateurs, c’est un départ. Battre les Flyers, jeudi à Philadelph­ie, représente un beau défi pour les hommes de Claude Julien, qui doivent gagner contre leurs sept rivaux mentionnés plus haut.

Samedi, P.K. Subban et les redoutable­s Predators de Nashville seront au Centre Bell. Ce sera spécial.

Vaincre les Flyers et les Predators pourrait être le tournant de la saison du Canadien, l’élément déclencheu­r. Est-ce possible ? Absolument et tout commence avec Carey Price.

Après un retour de blessure en force en novembre, on ne peut pas dire qu’il a joué avec constance, mais d’après moi, il lui reste encore une bonne séquence dans le corps d’ici la fin de la saison. Comme plusieurs de ses coéquipier­s, il a des choses à prouver et il peut encore racheter sa saison. Il doit faire la différence et il n’a plus le droit d’échapper des matchs dans lesquels son équipe marque cinq buts, comme dans la défaite de 6 à 5 du 25 janvier contre les Hurricanes.

D’OÙ VIENDRA L’ÉTINCELLE ?

Plusieurs joueurs du Canadien ont des choses à prouver ou une saison à racheter et parfois, c’est ce qui peut créer l’étincelle qui va tout changer. Je m’attends à ce que cette étincelle provienne du directeur général, Marc Bergevin. Il ne pourra tout régler d’ici la fin de la période des transactio­ns, mais il devra secouer le pommier. À mon avis, il est clair que Max Pacioretty va partir. Reste à voir ce que le CH obtiendra en retour et Bergevin devra penser en fonction de la chimie de son équipe. C’est la clé, surtout lorsqu’il y a peu d’espoirs de premier plan dans l’organisati­on.

À mon avis, il est clair que Max Pacioretty va partir.

 ?? PHOTO BEN PELOSSE ?? Carey Price devra jouer comme il en est capable.
PHOTO BEN PELOSSE Carey Price devra jouer comme il en est capable.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada