Le PQ soupçonne Lafrenière de détenir des informations compromettantes
Le Parti québécois soupçonne Robert Lafrenière d’être maintenu en poste pour éviter le coulage d’informations compromettantes pour le PLQ, un « dérapage verbal », selon le gouvernement Couillard.
« Pourquoi cherche-t-on absolument à maintenir en poste Robert Lafrenière? Est-ce parce que Robert Lafrenière détient des informations sur le Parti libéral et qu’on craint de voir ces informations sortir ? La question se pose », a lancé le critique péquiste en matière de Sécurité, Stéphane Bergeron, lors d’une mêlée de presse hier.
M. Bergeron a ajouté qu’il ne « comprend pas » l’empressement du gouvernement Couillard à donner davantage de pouvoir à l’unité permanente anticorruption (UPAC) avec le projet de loi 107, alors qu’un « climat de doute » l’entoure. « Admettez que c’est curieux », a-t-il dit.
« DÉRAPAGE VERBAL »
Le ministre de la Sécurité publique n’a pas tardé à réagir. « Ben voyons donc », a-t-il laissé tomber aux journalistes qui lui ont demandé s’il subissait la pression du commissaire de L’UPAC pour faire avancer la pièce législative.
Il a qualifié la sortie du député Bergeron de « dérapage verbal » et « d’accusations gratuites et déplorables ». « Ce n’est pas une question de pression, mais une question de principe. Il faut avoir un processus de nomination crédible, indépendant, basé sur la compétence, c’est ce que la commission Charbonneau a recommandé et c’est exactement ce que propose le projet de loi », a-t-il lancé.
BISBILLE À L’UPAC
Stéphane Bergeron a fait ces déclarations au lendemain de la publication d’un résumé d’enquête d’une spécialiste des ressources humaines de la Sûreté du Québec (SQ).
Elle a constaté que le climat de travail de L’UPAC était marqué par des sentiments de favoritisme et de jalousie. La SQ affirme que des raisons de confidentialité empêchent la diffusion du rapport complet.
L’ancien ministre de la Sécurité publique Bergeron fait plutôt valoir qu’une source lui a confié que des informations du rapport ont été évacuées du document rendu disponible aux parlementaires. Il a eu des mots très durs pour Robert Lafrenière, qui « a manifesté davantage d’empressement à se protéger, lui, qu’à lutter contre la corruption ».