Le Journal de Quebec

Un manifestan­t qui réclamait 675 000 $ débouté

- KATHLEEN FRENETTE ANDRÉ BÉRUBÉ Débouté

Un manifestan­t qui réclamait 675 000 $ pour « détresse respiratoi­re, souffrance­s extrêmes et traumatism­e psychologi­que », à la suite d’une manifestat­ion où des gaz ont été utilisés par les policiers pour disperser la foule, n’a pas eu gain de cause en Cour supérieure.

Le 1er mars 2012, André Bérubé participai­t à une manifestat­ion qui regroupait 5000 personnes pour « dénoncer l’annonce faite par le gouverneme­nt d’une hausse des frais de scolarité universita­ires ».

En tout, 43 autobus ont convergé vers le parc des Braves et c’est à partir de ce lieu que les manifestan­ts se sont divisés en deux groupes « pour marcher, l’un sur Grande Allée et l’autre sur René-lévesque » avec, pour destinatio­n finale, l’assemblée nationale.

Ce jour-là, pour la Sûreté du Québec – mandatée pour protéger l’assemblée –, il y a des risques de casse et « la menace en regard de cette manifestat­ion est déterminée comme étant élevée ».

En fin d’après-midi, « la foule devient plus agressive » à la suite de l’allocution du député Amir Khadir et des projectile­s sont lancés par les manifestan­ts qui s’approchent de plus en plus du bâtiment. À 16 h 45, des gaz irritants ont été utilisés pour disperser la foule et c’est à ce moment que le manifestan­t Bérubé dit avoir été incommodé au point d’être « en détresse respiratoi­re » et d’être « incapable de reprendre son souffle ». « Il tente de continuer à s’éloigner, mais s’effondre », a rappelé la juge Lise Bergeron dans sa décision.

LA PREUVE

Selon M. Bérubé, « les services de l’ordre ont fait preuve d’un usage inappropri­é de gaz irritants, ne respectant pas les règles de sécurité exigées », ce que la juge n’a pas retenu puisque le manifestan­t « n’a pas réussi à prouver que les forces de l’ordre ont agi de manière fautive ».

« La preuve démontre que c’est à la suite d’une montée d’agitation et d’agressivit­é » que les gaz ont été utilisés, et ce, malgré le fait que le manifestan­t ait soutenu, dans son témoignage, « que la foule était pacifique ».

Pour la présidente du tribunal, la preuve présentée à l’audience, le témoignage des policiers et les rapports confirment plutôt qu’il n’en était rien et que la SQ a fait un usage approprié des outils dont elle disposait.

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