Les frais juridiques d’un policier du SPVQ s’élèvent à plus de 735 000 $
En janvier dernier, il a été acquitté d’avoir heurté un cycliste en 2014
La facture des frais judiciaires du policier de la Ville de Québec Simon Beaulieu a frôlé jusqu’à maintenant les trois quarts de millions de dollars, selon des données obtenues par TVA Nouvelles grâce à la loi de l’accès à l’information.
Le 3 septembre 2014, le cycliste Guy Blouin a été heurté tout près de l’église Saint-roch par un véhicule de police. Le patrouilleur au volant, Simon Beaulieu, s’est ensuite retrouvé au coeur d’un procès qui s’est terminé le 12 janvier dernier par son acquittement. Ces longues procédures ont entraîné une facture importante pour la Ville qui, dans de telles situations, comme le stipule la convention collective, doit payer les frais de défense de son employé.
Les coûts des services de son avocat se sont élevés à 635 472 $.
Lors du procès, un consultant en mécanique a été engagé par la défense afin d’effectuer une inspection sur le véhicule et différents tests. Les coûts qui y sont rattachés s’élèvent à tout près de 100 000 $, portant le total de la facture pour la Ville à 735 212 $.
FACTURE DÉNONCÉE
L’avocat du policier Beaulieu dénonce luimême cette facture. Selon lui, il faut pointer du doigt le travail bâclé des experts de la Sûreté du Québec qui ont tout d’abord fait la reconstitution de la scène d’accident et l’inspection mécanique du véhicule.
« Si certaines personnes de la Sûreté du Québec avaient fait leur travail convenablement, les frais auraient été de zéro à mon avis. Il n’aurait pas dû y avoir d’accusation. Nous, nous avions à faire notre travail, on savait que nous avions raison, on savait que l’on était capables de démontrer que les policiers de la Sûreté du Québec qui ont travaillé sur la reconstitution se trompaient. »
PROCESSUS D’ENQUÊTE EN COURS
Les frais dans ce dossier ne s’arrêtent pas là pour autant là. Un processus d’enquête est en cours afin de déterminer si le policier sera appelé à faire face à une citation à comparaître devant le comité de déontologie policière.