Des propositions de peines qui divergent
Après avoir été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une jeune femme complètement ivre, un homme sans statut légal pourrait connaître un sort bien différent en vertu des propositions de peines de la Couronne et de la défense.
Quelque 36 mois séparent ces propositions. Une décision sera rendue par la juge Christine Gosselin le 12 mars prochain.
Le 5 février 2012, Karine (prénom fictif), s’est réveillée nue dans un appartement qu’elle ne connaissait pas au côté d’un inconnu qui porte le nom de Mad Giovanni-turpin, alors âgé de 27 ans.
La veille, avec des amis, la jeune femme de 19 ans a quitté Beloeil dans un party bus pour venir faire la fête au Dagobert. Dans l’autobus, l’alcool coulait à flots tant et si bien que Karine ne se souvient même pas d’être arrivée à Québec.
Devant son état d’intoxication, les portiers du bar l’ont mise à la porte sans manteau, « en petite jupe courte et camisole » et c’est à ce moment que la jeune femme a été « ramassée » par l’accusé qui l’a conduit chez elle où deux relations sexuelles – l’une protégée et l’autre non – ont eu lieu.
« L’accusé a profité de la vulnérabilité d’une jeune femme pour l’amener chez lui et assouvir ses plus bas instincts », a dit Me Michel Bérubé en réclamant une peine variant de 36 à 42 mois.
DÉFENSE
En défense, Me Hugo Blanchette a plutôt suggéré une peine d’incarcération de six mois « moins le temps préventif fait » qui équivaut à 103 jours.
De cette façon, son client pourrait « faire appel » d’une éventuelle décision de renvoi puisque l’homme se trouve présentement au Canada sans statut légal. Un possible renvoi qui, selon Me Blanchette, serait une conséquence « énorme et grave » en opposition aux « nombreux facteurs atténuants » comme celui d’avoir pris « soin de la victime » le lendemain de l’agression « en allant la conduire à l’autobus ».