Une coupure de courant qui dérange
Des commerces de Limoilou seront privés d’électricité
Des commerçants du VieuxLimoilou devront faire une croix sur une journée d’affaires lundi prochain en raison d’une coupure de courant d’hydro-québec.
La société d’état coupera l’électricité à quelque 1000 clients dans le secteur de la 3e Avenue pendant huit heures, le 19 février, semant la grogne parmi les commerçants. La Société de développement commercial (SDC) mentionne que 34 de ses membres seront affectés.
Selon Hydro-québec, les travaux sont nécessaires pour sécuriser un chantier de construction.
Mathieu Parent, propriétaire du Familiprix de la 3e Avenue, explique avoir été averti de cette situation vendredi. « Le délai est très court, une semaine et demie, en fait cinq jours ouvrables. Je trouve que c’est court pour se virer de bord », affirme le pharmacien, qui compte bien garder son commerce ouvert.
« On doit louer une génératrice et ça nous impose un coût, et même en faisant cela, on ne réussit pas à alimenter l’intégralité de notre commerce [...]. C’est sûr que ce sont des journées plus tranquilles et qu’il y a une baisse d’achalandage », indique-t-il.
PAS LA PREMIÈRE FOIS
En 2014, Hydro-québec avait été critiquée pour son manque de collaboration avec les acteurs du milieu lors d’une coupure de courant de sept heures pour le raccordement d’un nouveau commerce, dans le Vieux-limoilou. Mais cette fois, la SDC a eu son mot à dire, a souligné son directeur général, Sébastien Chamberland. Les deux parties ont convenu d’interrompre le courant le lundi, jour le moins animé de la semaine.
« Ce n’était jamais arrivé à la SDC 3e Avenue que l’on soit avisé en amont par Hydro-québec de cette façon-là, alors il faut quand même leur donner un peu de crédit, mais c’est sûr qu’on aimerait que ce soit planifié plus que 15 jours à l’avance », a-t-il mentionné.
De son côté, Hydro-québec se défend d’avoir agi tardivement. « Dès que la date d’une interruption planifiée comme ça dans un secteur où il va y avoir des impacts est connue, on entre en contact avec la SDC », a expliqué une porte-parole de la société d’état, Geneviève Gourde.
PERTES FINANCIÈRES
Malgré cette planification, plusieurs commerçants devront essuyer des pertes sans être dédommagés. Le propriétaire de Stratos Pizzeria, Régis Lemay, estime par exemple qu’il tournera le dos à des ventes de 3500 $.
« C’est sûr que je ne suis pas content de perdre mon chiffre d’affaires, mais s’il faut que ça se fasse, je peux comprendre », philosophe-t-il.