Le Journal de Quebec

Le syndicat des policiers de la Sûreté du Québec craint le projet de loi sur L’UPAC

- ALEXANDRE ROBILLARD

Le syndicat des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) demande au gouverneme­nt de reporter l’adoption d’un projet de loi qui doit modifier le statut de l’unité permanente anticorrup­tion (UPAC).

L’associatio­n des policiers provinciau­x du Québec (APPQ) veut ajouter dans la loi un article prévoyant sa participat­ion au processus de prêt d’enquêteurs de la SQ à L’UPAC.

« Le climat de travail très difficile dans cette unité justifie encore davantage que L’APPQ soit en mesure de faire les représenta­tions qu’elle juge opportunes pour soutenir ses membres », écrit le président de L’APPQ, Pierre Veilleux dans une lettre au ministre de la Sécurité publique Martin Coiteux.

Selon le document, obtenu hier par le Bureau d’enquête, M. Veilleux réclame une formule déjà en vigueur pour les prêts de service d’employés de la SQ à l’école nationale de police.

« Cette entente tripartite est nécessaire puisque les membres prêtés à L’UPAC continuero­nt d’avoir un lien avec la SQ tout en relevant de L’UPAC à titre d’employeur pour l’applicatio­n de leurs conditions de travail au quotidien. »

À défaut d’ajouter cette dispositio­n dans le projet de loi, dont l’adoption est prévue aujourd’hui, les enquêteurs de la SQ réclament de tout simplement pouvoir quitter L’UPAC après son adoption.

CLIMAT « DÉLÉTÈRE »

« Le climat de travail délétère déjà présent n’est certaineme­nt pas étranger à cette demande », souligne M. Veilleux.

La semaine dernière, L’APPQ a affirmé que plus de la moitié des 35 enquêteurs de la SQ à L’UPAC souhaitaie­nt être réaffectés ailleurs en raison des mauvaises relations de travail. Le ministre Coiteux a attribué cette situation à un manque de sentiment d’appartenan­ce des employés de la SQ envers L’UPAC.

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