ALEXANDRE BILODEAU APPLAUDIT SON DIGNE SUCCESSEUR
Double champion olympique dans la même discipline, Alexandre Bilodeau applaudit naturellement le triomphe du skieur acrobatique Mikaël Kingsbury.
« Je suis content qu’il ait réussi à contenir ses émotions sans essayer d’en faire trop, a commenté Bilodeau, hier, lorsque joint au téléphone par l’agence QMI. J’ai été impressionné par sa manière d’adapter sa stratégie pour s’assurer de la victoire. Ça démontre le champion qu’il est. Il a été capable de s’ajuster.»
Maintenant à l’emploi de l’entreprise KPMG, Bilodeau est arrivé tôt au bureau, hier matin. Les yeux rivés sur son ipad, il a vécu une tonne d’émotions pendant la compétition.
« La piste semblait difficile et les juges pénalisaient sévèrement quand la sortie des sauts n’était pas belle », a-t-il observé, répétant que Kingsbury avait bien joué ses cartes au fil des descentes.
SOUVENIR MÉMORABLE
Une fois les résultats connus, le champion des Jeux de Vancouver (2010) et de Sotchi (2014) a applaudi l’exploit de Kingsbury, mais a éprouvé également un petit pincement au coeur pour Marc-antoine Gagnon.
« Une quatrième place, c’est crève-coeur », a mentionné Bilodeau.
À Sotchi, pendant que Bilodeau et Kingsbury occupaient les deux premières marches du podium, Gagnon s’était aussi retrouvé à court, au quatrième rang.
« Ça reste mon plus beau souvenir partagé avec Mik, a indiqué Bilodeau. Monter sur le podium avec un autre Canadien, c’est quelque chose dont on va se rappeler toute notre vie. Malheureusement, ç’aurait été bien s’il avait pu grimper sur le podium avec Marc-antoine cette fois-ci. »
TRISTE POUR SHO ENDO
Pour illustrer à quel point Bilodeau a vécu une matinée riche en émotions, il faut préciser qu’il a aussi applaudi et souffert en regardant plusieurs athlètes des autres pays.
« Je suivais évidemment les résultats des Canadiens, mais j’ai une histoire avec pratiquement chacun des athlètes qui étaient là-bas, a-t-il affirmé. J’adore les Japonais ! Ils sont tellement aimables. Quand Sho Endo est tombé, je trouvais ça vraiment dommage pour lui. »
Maintenant que la compétition est passée à Pyeongchang, Kingsbury aura l’occasion de répéter l’exploit de Bilodeau, dans quatre ans, à Pékin.
« Comme champion olympique, il aura le même défi que j’avais à Sotchi, soit de remporter une deuxième médaille d’or consécutive », a projeté Bilodeau.
Encore une fois, le double champion olympique risque d’avoir les yeux rivés sur son écran. Comme un grand nombre de Québécois, d’ailleurs.