Laurie Blouin a de quoi être fière
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SPORTCOM | Troquer un oeil au beurre noir contre une médaille olympique : c’est ce qu’a réussi la planchiste Laurie Blouin dimanche en montant sur la deuxième marche du podium de l’épreuve de slopestyle aux Jeux olympiques de Pyeongchang.
Remise de sa sévère chute survenue à l’entraînement vendredi, l’athlète de Stoneham portera son coquart quelques jours encore. Sa médaille d’argent olympique, elle l’aura pour la vie.
« C’est fou. Honnêtement, je ne le réalise pas du tout encore. Je suis fière et j’ai tant travaillé fort avec mon entraîneur et tout mon entourage », a mentionné la championne du monde en titre.
L’américaine Jamie Anderson, aussi victorieuse des derniers X Games d’aspen, a dominé la compétition en récoltant83 points à sa première descente, marque qu’aucune compétitrice n’a jamais été près de dépasser. Blouin a reçu une note de 76,33 de la part des juges à sa deuxième descente et la Finlandaise Enni Rukajarvi s’est emparée du troisième rang en totalisant 75,38 points, aussi à son deuxième passage en piste.
VENTS CAPRICIEUX
Les forts vents ont perturbé la tenue de l’épreuve au parc à neige Phoenix de Bokwang. Après l’annulation des rondes préliminaires, samedi, on a reporté de plus d’une heure la tenue de la finale lundi matin. Malgré de rares accalmies, le froid et le vent faisaient toujours sentir leur présence pendant la finale.
« Ça n’a pas été si pire. J’avais de la misère avec la vitesse, mais j’ai réussi à gérer le vent. C’est sûr que c’est un défi, mais il y a toujours quelque chose qu’il faut surveiller à chaque compétition », a raconté Blouin.
Après avoir chuté à sa première descente, la Québécoise a adapté sa dernière figure dans la seconde selon les sensations qu’elle avait dans le vent.
« Je voulais faire un double au départ, mais quand j’ai atterri mon deuxième saut, j’ai senti qu’il ventait trop. J’ai choisi d’y aller avec un simple. »
Blouin ne sait toujours pas comment elle a fait pour maîtriser son saut final. « J’étais sûre que je n’allais pas atterrir. J’étais à l’envers et j’ai senti le vent me ramasser ! »
Quoi qu’il en soit, elle a terminé debout sur sa planche, ce qui l’a menée à devenir la première Canadienne de l’histoire à remporter une médaille olympique en surf des neiges slopestyle féminin.
« Je ne le réalise pas du tout. Vraiment pas. Je pense que ça va me prendre un 24 heures. »
DES APPELS QUI NE POUVAIENT ATTENDRE
Avant de se diriger vers les nombreux micros tendus vers la vice-championne olympique, Blouin a fait trois appels. Elle a parlé à sa mère, à son entraîneur et puis à son père.
« Mon père pleurait. C’est la première fois que je l’entendais pleurer et ça m’a fait pleurer. »
Bien qu’elle aurait voulu célébrer cette médaille avec sa famille, l’athlète de 21 ans se promet des appels vidéo avec elle. Non pour leur montrer son oeil au beurre noir, mais bien sa médaille d’argent.