La première station d’hydrogène sera à Québec
La première station-service d’hydrogène financée par des deniers publics ouvrira ses portes à Québec. C’est une entreprise québécoise, Harnois Groupe pétrolier (HGP), qui est derrière le projet.
Notre Bureau d’enquête a appris que cette station servira entre autres à alimenter les 50 voitures Mirai de Toyota attendues cet automne dans le cadre du projet pilote soutenu par Transition énergétique Québec (TEQ).
Le groupe Harnois a identifié la station-service Esso, située sur le boulevard Hamel, pour accueillir la nouvelle borne à hydrogène.
Ressources naturelles Canada vient de bonifier sa subvention à ce projet, la faisant passer de 850000 $ à 1 M$.
Ce montant est d’ailleurs deux fois plus élevé que les 460 000 $ réservés aux bornes électriques par Ottawa.
PRODUCTION SUR PLACE ?
La société ontarienne Hydrogenics corporation incorporated a obtenu le contrat pour l’installation de la station de ravitaillement de Québec.
« Il y a plusieurs scénarios sur la table. Il se peut qu’il y ait production d’hydrogène sur place ou du stockage avec du ravitaillement. La décision n’est pas arrêtée », nous a confié la porte-parole du groupe Harnois, Élisabeth Karam.
TEQ ne cache pas sa préférence pour la fabrication de l’hydrogène à même la station-service, ce qui pourrait signifier une facture de plus de 4 M$.
Sans vouloir préciser le montant de l’aide gouvernementale, Johanne Gélinas, de TEQ, soutient que l’organisme peut subventionner jusqu’à 50 % du coût des installations. Additionné à l’aide fédérale, jusqu’à 75 % du coût du projet pourrait provenir de fonds publics.
HYDROGÈNE PROPRE
« On a une prémisse de base qui est une condition non négociable. Il faut que l’hydrogène soit produit à partir d’énergie propre. [Si l’hydrogène est] transporté, c’est moins propre et ça ne nous intéresse pas », déclare la présidente de TEQ.
Cette première station servira d’abord au déploiement des Toyota, mais risque d’intéresser d’autres fabricants.
« Notre engagement de départ c’est une station à Québec. Dépendamment de l’intérêt, on va passer à une deuxième phase qui sera une station à Montréal assurément, mais on ne sait pas quand », dit Mme Gélinas.