Le Journal de Quebec

Pas de discussion­s avec son conjoint

- ROBERT PLOUFFE

L’organisme provincial qui finance les stations de ravitaille­ment en hydrogène dit avoir mis en place des règles strictes pour éviter les conflits d’intérêts, étant donné qu’une de ses dirigeante­s est en couple avec un lobbyiste prohydrogè­ne.

C’est ce qu’affirme en entrevue Johanne Gélinas, la grande patronne de Transition énergétiqu­e Québec (TEQ).

Ainsi, Michelle St-jean, directrice corporativ­e chez TEQ, est exclue de tous les dossiers en lien avec son conjoint Martin Geoffroy, lobbyiste chez Toyota, assure Mme Gélinas.

La grande patronne du TEQ dit aller encore plus loin et s’assurer qu’elle-même n’a pas de contact avec le lobbyiste au sujet de la fameuse voiture à hydrogène Mirai.

« J’ai informé Toyota que, compte tenu de la situation, je ne voudrais en aucune façon être en présence de M. Geoffroy dans les discussion­s que nous aurions sur la suite du projet de déploiemen­t de leurs véhicules Mirai à l’hydrogène », a-t-elle affirmé.

« UN SEUL ÉVÉNEMENT »

Nous avons aussi joint Guillaume Lefebvre, l’ancien directeur de cabinet adjoint de l’ex-ministre de l’énergie, qui est ensuite devenu lobbyiste pour les manufactur­iers de véhicules à hydrogène.

Guillaume Lefèvre a assuré qu’il n’a fait qu’appuyer l’organisati­on d’« un seul événement au Québec » pour la promotion des bornes de ravitaille­ment à hydrogène. Il reconnaît toutefois que les soupçons de l’opposition sont de bonne guerre.

De son côté, l’organisate­ur libéral Jean Masson soutient qu’il ne faut pas surestimer l’influence des lobbyistes comme lui.

« Ce n’est pas tant les contacts du lobbyiste que l’importance des clients et des projets qu’ils ont [qui influence l’octroi de subvention­s] », a-t-il affirmé.

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