Pas de discussions avec son conjoint
L’organisme provincial qui finance les stations de ravitaillement en hydrogène dit avoir mis en place des règles strictes pour éviter les conflits d’intérêts, étant donné qu’une de ses dirigeantes est en couple avec un lobbyiste prohydrogène.
C’est ce qu’affirme en entrevue Johanne Gélinas, la grande patronne de Transition énergétique Québec (TEQ).
Ainsi, Michelle St-jean, directrice corporative chez TEQ, est exclue de tous les dossiers en lien avec son conjoint Martin Geoffroy, lobbyiste chez Toyota, assure Mme Gélinas.
La grande patronne du TEQ dit aller encore plus loin et s’assurer qu’elle-même n’a pas de contact avec le lobbyiste au sujet de la fameuse voiture à hydrogène Mirai.
« J’ai informé Toyota que, compte tenu de la situation, je ne voudrais en aucune façon être en présence de M. Geoffroy dans les discussions que nous aurions sur la suite du projet de déploiement de leurs véhicules Mirai à l’hydrogène », a-t-elle affirmé.
« UN SEUL ÉVÉNEMENT »
Nous avons aussi joint Guillaume Lefebvre, l’ancien directeur de cabinet adjoint de l’ex-ministre de l’énergie, qui est ensuite devenu lobbyiste pour les manufacturiers de véhicules à hydrogène.
Guillaume Lefèvre a assuré qu’il n’a fait qu’appuyer l’organisation d’« un seul événement au Québec » pour la promotion des bornes de ravitaillement à hydrogène. Il reconnaît toutefois que les soupçons de l’opposition sont de bonne guerre.
De son côté, l’organisateur libéral Jean Masson soutient qu’il ne faut pas surestimer l’influence des lobbyistes comme lui.
« Ce n’est pas tant les contacts du lobbyiste que l’importance des clients et des projets qu’ils ont [qui influence l’octroi de subventions] », a-t-il affirmé.