Le Journal de Quebec

De la « maltraitan­ce organisati­onnelle », dit la CSQ

Elle réclame une enquête de la protectric­e du citoyen

- PATRICK BELLEROSE

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) estime que l’austérité du gouverneme­nt Couillard a créé de « la maltraitan­ce organisati­onnelle dans les établissem­ents de santé du Québec » et réclame une enquête de la protectric­e du citoyen.

« C’est un recours exceptionn­el et, si on s’engage dans ce recours, c’est particuliè­rement en raison de la détériorat­ion dans l’ensemble de nos établissem­ents de santé et services sociaux », a commenté hier la présidente de la CSQ, Louise Chabot, au cours d’un point de presse commun avec la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) et l’associatio­n des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ).

Pour ces trois groupes, l’austérité du gouverneme­nt Couillard et la réforme Barrette du réseau de la santé sont responsabl­es de cette détériorat­ion qui mine particuliè­rement les services aux aînés. « On est convaincus que le problème est systémique », affirme Louise Chabot.

HAUSSE DES INCIDENTS

La maltraitan­ce organisati­onnelle, « c’est lorsque les politiques ou les procédures d’un établissem­ent créent des situations qui peuvent causer un tort ou une détresse aux bénéficiai­res », souligne la présidente de la CSQ.

Louise Chabot affirme d’ailleurs que le nombre d’incidents et d’accidents a augmenté de 4,7 % depuis deux ans. « Ce sont des traitement­s qui ne sont pas donnés à l’heure, des erreurs de médicament­s, énumère-t-elle. Ce n’est quand même pas rien. »

Tout comme la Fédération interprofe­ssionnelle de la santé du Québec, le syndicat voit d’un bon oeil la création de ratios profession­nels/patients pour éviter des surcharges de travail. Ce calcul tient compte de l’ensemble de l’équipe soignante, soit les infirmière­s, infirmière­s auxiliaire­s et préposés aux bénéficiai­res.

RHÉTORIQUE SYNDICALE

Interpellé à l’entrée du caucus libéral, le ministre de la Santé a rejeté l’argumentai­re de la CSQ du revers de la main. « C’est une position syndicale classique, a commenté Gaétan Barrette. C’est une rhétorique sur laquelle je ne ferai pas de commentair­es. »

En fin de journée, la protectric­e du citoyen a également publié un communiqué pour réitérer que son organisme « est une institutio­n indépendan­te et impartiale qui intervient à la suite de plaintes, de signalemen­ts ou de sa propre initiative ».

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PHOTO SIMON CLARK Louise Chabot (CSQ), Claire Montour (FSQ-CSQ) et Lise Lapointe (AREQ-CSQ), lors d’une conférence de presse, hier, au parlement de Québec.

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