La menace russe pèse toujours sur les élections américaines
WASHINGTON | (AFP) Faux comptes sur les réseaux sociaux, campagnes de désinformation, piratage : la Russie va reprendre les recettes de 2016 pour tenter d’influencer les élections américaines de novembre, a mis en garde le chef du renseignement Dan Coats.
Auditionné hier par la Commission du renseignement du Sénat sur l’état des menaces mondiales pour le pays, il a également assuré que le programme nucléaire nord-coréen représentait « une menace existentielle » pour les États-unis.
Les principaux services de renseignement — dont la CIA et la NSA — et le FBI ont déjà dénoncé l’ingérence russe pour favoriser la candidature de Donald Trump à la présidentielle face à Hillary Clinton, via les réseaux sociaux et le piratage d’informations provenant du camp démocrate.
Le président Trump a rejeté toute collusion entre son équipe de campagne et la Russie, qualifiant les allégations de « fake news », alors que Moscou dément régulièrement les accusations américaines.
PLUSIEURS ENQUÊTES
Mais plusieurs enquêtes ont été ouvertes et un procureur spécial aux pouvoirs étendus a été nommé par le ministère de la Justice pour tenter de faire la lumière sur ces soupçons.
« Au sein de la communauté (du renseignement) nous n’avons pas vu de preuve de changement significatif de la part des Russes », a expliqué M. Coats, qui chapeaute les services de renseignement américains. « Il ne devrait y avoir aucun doute sur le fait que la Russie estime que ses efforts ont porté leurs fruits et considère les élections de mi-mandat en 2018 comme une cible pour des opérations d’influences russes », a-t-il expliqué.
Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, a abondé en affirmant devant les sénateurs : « Nous avons vu l’activité et les intentions russes d’avoir un effet sur le prochain cycle d’élections ici ».
Il a souligné que l’agence agissait contre les attaques russes, mais ne pouvait pas rendre les détails publics.
Les réseaux sociaux Twitter et Facebook ainsi que Google sont accusés depuis plusieurs mois d’avoir malgré eux servi de plateforme à la propagande russe.