Chaudière-appalaches en tête pour le taux de diplomation
La région de Chaudière-appalaches a de quoi se réjouir : elle est celle où le taux de diplomation dans le réseau public est le plus élevé de la province.
Le Journal révélait hier matin que le taux de diplomation des élèves québécois a pour la première fois dépassé la barre des 80 %. Ce chiffre comprend les réseaux public et privé.
Pour les régions administratives, les données du ministère de l’éducation sont compilées seulement pour le réseau public. Dans Chaudière-appalaches, qui comprend Lévis, la Beauce et la Côte-du-sud, le taux de diplomation au secondaire après sept ans est de 80,1 %, comparé à 76,5 % pour l’ensemble du réseau public.
« RÉGION DYNAMIQUE »
« C’est une région dynamique, la mobilisation de la communauté y est très forte et ça montre que les efforts collectifs portent leurs fruits », affirme Michel Perron, professeur associé à l’université du Québec à Chicoutimi et expert en matière de décrochage scolaire.
Depuis 2012, environ 400 acteurs régionaux sont réunis au sein de l’organisme Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-appalaches (PRÉCA). Il s’agit d’un « carrefour » qui mise sur la mobilisation concertée des partenaires locaux qui ont décidé de faire de la persévérance scolaire une priorité, explique sa directrice générale, Ariane Cyr. Des organismes semblables, qu’on appelle des instances régionales de concertation, existent dans chacune des régions du Québec.
Dans Chaudière-appalaches, tous les acteurs participent, y compris les élus municipaux, souligne Mme Cyr. La mobilisation est aussi particulièrement intense du côté du réseau scolaire, ajoute-t-elle. Les projets et les approches varient d’une MRC à l’autre, selon les réalités et les besoins de chaque milieu.
Parmi les nombreux projets soutenus par le PRÉCA, on retrouve notamment quatre écoles alternatives qui permettent à des raccrocheurs de reprendre leurs études en dehors des murs d’un établissement traditionnel, et deux projets venant en aide à des jeunes qui ont été suspendus de l’école.
LE MINISTRE PROULX SE RÉJOUIT
De son côté, le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, s’est réjoui de voir le taux de diplomation augmenter chez les élèves du secondaire, tout particulièrement chez les garçons.
« Dans les écoles, on travaille différemment avec les jeunes [et il y a] toute la réflexion à l’égard de la persévérance scolaire et de la lutte au décrochage qui porte ses fruits », a indiqué le ministre Proulx, lors d’une mêlée de presse. « Il n’y a que de bonnes nouvelles. Le taux de diplomation, il augmente à un niveau record, on est en avance sur nos prévisions », a-t-il ajouté.
— Avec la collaboration de l’agence QMI