Comme Landry
Pour les libéraux, la situation est complexe. Comment choisir le ou les thèmes susceptibles d’ouvrir la voie à une réélection, alors qu’on tire de l’arrière derrière la CAQ ?
La bonne tenue de l’économie et des finances publiques? Les libéraux préféreraient en fait qu’elle aille un peu moins bien. En temps d’incertitude, les gens sont moins portés à aller voir ailleurs.
De toute façon, si Winston Churchill n’est pas parvenu à se faire réélire après avoir sauvé l’angleterre de l’allemagne nazie, ce n’est certainement pas Philippe Couillard qui va gagner sur son bilan.
DES CADEAUX ?
Doit-on miser, alors, sur de nouvelles dépenses ? Des engagements ou des baisses d’impôt qui feront miroiter un avenir meilleur ?
Malheureusement, aucun cadeau électoral ne sera assez gros pour apparaître aussi généreux que tout ce qui a été consenti aux médecins. Avec l’épuisement des infirmières, le bilan en santé du gouvernement paraît à ce point mauvais que chacune de ses actions nous y ramène. Merci, Gaétan Barrette.
Doit-on alors parler de lutte à la corruption ?
Vous voulez rire ? On vient de confier plus de pouvoirs à L’UPAC, alors même qu’elle est dans la tourmente. S’il y a bien une chose qu’on veut faire oublier, c’est ce dossier-là.
RETOUR EN 2003
On parlera donc qualité de vie, du côté des libéraux, comme Philippe Couillard l’a fait hier en Beauce. On promettra plus de congés en famille, moins d’heures dans le trafic.
En gros, comme Bernard Landry en 2003. Le Québec sortait de plusieurs années de croissance et le taux de satisfaction à l’endroit du gouvernement était plus élevé qu’aujourd’hui.
On a promis une semaine de quatre jours et le plein-emploi. Comme ce que vit le Québec aujourd’hui. C’est ce qui fut fait pour contrer la montée adéquiste… et permettre à un troisième parti, plus crédible en santé, de se faufiler.
Reste à voir si ça réussira mieux à Philippe Couillard qu’à Bernard Landry.