Philippe Couillard s’absente de l’assemblée nationale
Odeur de campagne électorale en Beauce
Le premier ministre Philippe Couillard a fait l’école buissonnière pour une seconde fois depuis le début de la session parlementaire, s’absentant de l’assemblée nationale afin d’effectuer une tournée économique régionale en Beauce.
Philippe Couillard a visité des entrepreneurs de la Beauce afin de connaître la situation économique de la région. Il s’était également absenté jeudi passé pour l’annonce du REM à Montréal.
« C’est ce que je fais beaucoup depuis 2014, des tournées régionales », a expliqué le premier ministre, poussé à défendre sa visite alors qu’au même moment les élus siégeaient au Salon bleu. « Je fais ça depuis plusieurs années », a-t-il poursuivi, indiquant être en campagne depuis qu’il a été élu.
MANQUE DE MAIN-D’OEUVRE
Le premier ministre a été rattrapé sur la question du registre des armes à feu québécois, qui est largement critiqué dans la Beauce. « Je vais le remplir. Je suis chasseur moi-même », a dit le premier ministre afin de convaincre les chasseurs beaucerons. « Je vais faire ça en ligne, ça ne me coûtera pas “une cenne” et il n’y aura pas de burinage. »
Le premier ministre voulait aborder quelques enjeux de pénurie de maind’oeuvre, qui nuit à la productivité des entreprises en Beauce. Les entreprises visitées, comme Rotobec et EBI Electric, vivent des problèmes de recrutement de travailleurs.
« S’ils ne recrutent pas des travailleurs étrangers, déjà, ils sont obligés de refuser des contrats. C’est dramatique pour un entrepreneur de refuser des contrats, et c’est en train d’arriver chez nous, au Québec », a-t-il martelé.
Il soutient que le problème économique du Québec n’est pas le chômage, mais cette pénurie qui afflige les PME. « La solution passe par l’immigration », a indiqué le premier ministre, qui espère aider les entreprises à alléger la bureaucratie et les règles pour amener des travailleurs étrangers.
LA CAQ CRITIQUE COUILLARD
Le premier ministre en a d’ailleurs profité pour écorcher le chef de la CAQ, François Legault, soutenant que sa promesse de réduire le nombre d’immigrants « est une position qui nuit à l’économie du Québec ».
En point de presse, le député de la CAQ Simon Jolin-barrette a soutenu que la place du premier ministre n’était pas en Beauce, à faire campagne. De son côté, le chef du Parti québécois, Jean-françois Lisée, a refusé de dénoncer une stratégie qu’il pourrait lui aussi utiliser.
– Avec Marc-andré Gagnon