Le Journal de Quebec

Le gouverneme­nt ne peut garantir une fabricatio­n au Québec

- PASCAL DUGAS BOURDON

Le gouverneme­nt Couillard est incapable de promettre que les trains du Réseau express métropolit­ain (REM) seront construits au Québec.

L’entreprise qui a remporté le contrat pour le matériel roulant, le géant français Alstom, a une usine à Sorel, mais le ministre des Transports, André Fortin, n’a pas été en mesure de garantir que les trains seront construits à cet endroit.

« Maintenant, ce qui nous intéresse, c’est d’avoir un maximum de retombées économique­s. On parle de 34 000 emplois directs pendant la constructi­on du REM », a expliqué le ministre Fortin, en éludant la question de la fabricatio­n des trains.

Il a d’ailleurs réitéré qu’environ 65 % de l’ensemble du projet sera réalisé en sol canadien, mais s’est gardé de préciser un objectif pour le matériel roulant.

CDPQ-INFRA, responsabl­e de la constructi­on du REM, a confirmé la semaine dernière que le consortium piloté par Alstom avait remporté l’appel d’offres du matériel roulant, devant Bombardier.

COUILLARD SE FAIT RASSURANT

Questionné sur Bombardier lors de sa tournée en Beauce, hier, le premier ministre Philippe Couillard a tenu à se faire rassurant quant à l’avenir de la firme perdante. « Je veux envoyer un message très fort aux employés de l’usine de Bombardier à La Pocatière : on va trouver du travail pour eux, on va trouver une solution pour eux. J’y pense continuell­ement parce que je sais c’est quoi la réalité dans ces régions-là », a indiqué M. Couillard.

Son de cloche similaire chez le député libéral de Côte-du-sud, Norbert Morin, qui ne craint pas de pertes d’emplois à l’usine située dans sa circonscri­ption.

« Je ne suis pas du tout inquiet. Montréal va avoir des trains à refaire et des wagons à construire », a dit M. Morin, qui faisait notamment référence aux trains qui seront nécessaire­s au prolongeme­nt de la ligne bleue du métro de Montréal.

Le Parti québécois, qui avait demandé à ce qu’un seuil minimum de contenu québécois pour le matériel roulant soit exigé dès l’adoption de la loi sur le REM, déplore que le gouverneme­nt Couillard ne puisse s’engager davantage.

« Je ne suis pas en train de dire que Bombardier doit recevoir tous les contrats, je suis en train de dire que ce sont des Québécois qui doivent construire le train pour lequel on paie 6,3 milliards $ », a résumé le chef du PQ, Jean-françois Lisée. - Avec Patrick Bellerose et Marc-andré Gagnon

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